Le point immobilier

L’immobilier de bureau en Moselle a entamé sa mutation dans un contexte incertain

Malgré un contexte économique incertain, le marché immobilier tertiaire s’est redressé fin 2021. Si l’année 2022 a plutôt bien commencé, le contexte international, sur fonds de crise en Ukraine, pourrait changer la donne. En Moselle, le prix moyen d’un loyer de bureau a reculé de plus de 5 % en un an. Ces bureaux, portés par les impératifs écologiques et de bien-être au travail, ouvrent les portes sur leur autre futur.

- 5,5 %. C’est l’évolution sur un an des prix affichés des bureaux en Moselle. Soit un loyer médian (HT-HC/m²/an) de 125 €. Sur deux ans, la hausse est de 8,6 %. 125 € : cela place, en ce mois d’avril, le département en 42e position hexagonale. Avoisinant des prix locatifs observés dans l’Eure, l’Isère, la Seine-Maritime ou encore la Meurthe-et-Moselle. Bien loin, bien sûr, des tarifs vus en région parisienne, avec ces deux champions hors catégorie que sont Paris (505 €) ou les Hauts-de-Seine (303 €). Quant au repli de 5,5 % des prix mosellans, il s’agit là d’une baisse les plus importantes de l’Hexagone, avec celles de la Somme ou l’Indre-et-Loire.

Le travail de demain

Alors que la crise sanitaire est loin d’être un mauvais souvenir derrière nous, une autre crise est venue s’ajouter, celle du conflit en Ukraine. Avec, en sus, l’inflation galopante et la flambée des énergies, quelle sera la situation dans les semaines et mois à venir ? Tous les experts scrutent la conjoncture avec attention et circonspection. Une chose est certaine : 2022 n’est déjà pas un long fleuve tranquille sur le 1er trimestre. La crise sanitaire a rebattu bien des cartes sur le marché du bureau et accéléré des process, avec une attention portée à la protection de l’environnement, d’une part, et au bien-être au travail, d’autre part.

Une nouvelle offre de bureaux se dessine sous l’influence du Future of Work, le travail de demain. Ces tendances durables devraient favoriser les immeubles qui affichent un haut niveau de performance énergétique. Et sur un marché devenu plus compétitif, les prestations qui proposent une meilleure protection de la santé (hygiène, qualité de l’air, lumière naturelle), une meilleure qualité de vie (végétalisation, ouverture sur l’extérieur, espaces collaboratifs et de convivialité, 5G…) et des services tels que la conciergerie, la restauration et les espaces de fitness et de détente, devraient être recherchées. Le taux d’occupation des immeubles les plus modernes serait ainsi plus élevé, avec une incidence sur la rentabilité des biens. Dans ce monde d’après en version immobilière, plus rien ne sera comme avant…