Conjoncture

2020 en résistance, 2021 dans l’inconnu

La Fnaim vient de tirer le bilan d’une année immobilière dans le contexte Covid-19. Relativement aux transactions, le marché du logement est apparu résilient, avec un volume en recul, mais avoisinant le million de ventes, et des prix en résistance, soutenus par le bas niveau des taux d’intérêt. Dans ce panorama hexagonal, où se situent Metz et Nancy ? Réponse.

Quid de l'année 2021 sur le plan de l'immobilier ?
Quid de l'année 2021 sur le plan de l'immobilier ?

«Entre mars et, mai, l’activité des agences a chuté de 80 %. Nous avons longtemps craint pour la survie de nombre de nos adhérents. Mais l’immobilier se confirme comme une valeur refuge pour les Français. Malgré les confinements, la situation économique incertaine, la pierre apparaît comme un investissement fiable et pérenne.» L’analyse du président de la Fnaim, Jean Torrollion, quant à l’année immobilière qui vient de s’écouler, laisse apparaître un panorama plutôt encourageant pour le secteur. Malgré la baisse générale de 8 % sur un an, le niveau national est demeuré supérieur à ceux de 2017 et de 2018. En valeur, les prix ont poursuivi leur progression, à + 4 %, l’inflation étant, elle, de 0,2 %. 2020 avait à première vue été favorable aux communes rurales. La raison : les ménages urbains ont eu tendance à fuir le confinement. Cette attractivité est un trompe-l’œil. 

Des crédits sur deux décennies

Ces localités ont juste freiné leur érosion, en ne reculant en valeur que de 0,5 %, après avoir chuté de 10,3 % depuis 10 ans. Dans ce contexte, les métropoles régionales semblent portées par la tendance. Rennes, Nîmes, Nantes et Montpellier ont vu leur prix grimper, respectivement de 7,4 %, 6,2 %, 5 % et 4,5 %. Des villes comme Rouen ou Le Mans enregistrent des prix à la baisse. Hors capitales régionales, le tableau des hausses place Nîmes en tête devant Montpellier. Sur la 3e marche de ce podium se place Nancy, avec + 4,4 %. Metz se classe au 6e rang avec + 2,1 %, devant Mulhouse. Dès lors, quid de 2021 ? Les incertitudes sont légion. Les taux d’intérêt pour emprunter demeureront bas. Les durées de crédits se stabiliseront autour d’une moyenne de 21 ans. L’évolution de la crise sanitaire, l’impact de sa répercussion économique, le moral des ménages : trois facteurs qui dessineront les mois à venir.