Entreprises

TMS, mal de dos : l'UE57 aborde cette question majeure de santé en entreprise

2 Mds€ : c’est que coûtent par an, à travers les cotisations accidents de travail et maladies professionnelles, les troubles musculo-squelettiques, dont la moitié sont liés au mal de dos. Des conséquences dommageables pour l’entreprise et ses collaborateurs. Les TMS seront au coeur d’un atelier prévention de l’Union des Entreprises de Moselle le lundi 3 avril prochain. Une initiative qui prend tout son sens à l’heure où la santé au travail est une vraie question de santé publique.

Plus que «le mal de notre époque», le mal de dos est d'abord une vraie pathologie.
Plus que «le mal de notre époque», le mal de dos est d'abord une vraie pathologie.

Salariés se plaignant de douleurs, absences répétées, perte de productivité, désorganisation des équipes, difficultés à recruter, nécessité d’adapter des postes de travail… Les troubles musculo-squelettiques (TMS) et le mal de dos (vertèbres lombaires) touchent de nombreuses entreprises de tous les secteurs d’activité et ne sont pas sans conséquences pour elles. Les TMS touchent les articulations des membres supérieurs (épaule, coude, main, poignet et doigts) ainsi que le bas du dos.

La prévention en entreprise 

L’activité professionnelle peut jouer un rôle dans leur apparition, leur durée ou leur aggravation, notamment lorsque l’organisation du travail (répartition de la charge, définition des tâches, gestion des remplacements…) fait émerger deux types de facteurs de risques physiques (gestes répétitifs, travail statique, efforts excessifs, positions articulaires extrêmes, port de charges lourdes…) et des facteurs psychosociaux (pression temporelle, manque d’autonomie, manque de soutien social, travail monotone…). Les articulations du haut du corps sont particulièrement touchées par les TMS, notamment celles des bras et de la main, ainsi que le bas du dos. En France, les TMS représentent 87 % des maladies professionnelles. 20 % des accidents de travail sont dus au seul mal de dos. Coût direct annuel de toutes ces pathologies : 2 Mds€, à travers les cotisations accidents de travail et maladies professionnelles (AT/MP). Les TMS reconnus comme accident du travail ou maladie professionnelle ont un impact sur la hausse du taux de cotisation de l’entreprise, pour laquelle viennent s’ajouter les dépenses de remplacement des salariés absents : deux mois, c’est la durée moyenne pour un accident de travail lié au mal de dos. Chaque année, les TMS font perdre 22 millions de journées de travail dans notre pays. Dans ce contexte, on mesure toute la nécessité des actions de prévention à mettre en place en entreprise. L’Union des Entreprises de Moselle aborde le sujet lors de l’un de ses ateliers. Rendez-vous le lundi 3 avril, de 9 h à 17 h, dans ses locaux de la place Mazelle. Une ergonome donnera de précieux conseils et mettra l’accent sur les bonnes pratiques à adopter pour agir et influer sur l’environnement de travail et la condition physique des collaborateurs par la mise à disposition d’outils adaptés à chaque entreprise. 

. Inscription à cet atelier gratuit par courriel à juridique@ue-57.fr.

À savoir : 
La lombalgie est la première cause d’inaptitude au travail avant 45 ans.

45 % des TMS entraînent des séquelles lourdes, des incapacités permanentes.