Entreprises

Services à la personne : un enjeu socio-économique majeur

À Metz, la Fédération des Entreprises de Services à la Personne (FESP) a organisé un temps d'échanges dédié à ce secteur en pleine expansion, en partenariat avec le Medef Grand Est et l'Union des Entreprises de Moselle (UE57).

La structuration et l'efficience des services à la personnes sur les territoires : la fil rouge des échanges des acteurs du secteur et des entreprises. © UE57.
La structuration et l'efficience des services à la personnes sur les territoires : la fil rouge des échanges des acteurs du secteur et des entreprises. © UE57.

Le marché des services à la personne traverse une phase de mutation marquée par une diversification des activités et une prépondérance croissante des entreprises. Cette transformation se déroule dans un contexte où l’intervention publique s’efforce de garantir l’accessibilité des ménages, en particulier des personnes vulnérables, tout en stimulant la création d’emplois et en luttant contre le travail non déclaré. À l’horizon 2030, le potentiel du marché des services à la personne est considérable, notamment pour faire face aux défis inhérents au vieillissement de la population. 795 000 personnes bénéficieront de l’Allocation personnalisée d’autonomie à domicile, créant ainsi une demande accrue de services d’aide et d’accompagnement. Toutefois, cette expansion s’accompagne de défis majeurs, tels que le recrutement, l’élargissement des offres, la digitalisation et la simplification des procédures. Cette perspective souligne l’importance stratégique de préparer le secteur à une expansion significative.

Des questions essentielles

C’est dans ce contexte que la Fédération des Entreprises de Services à la Personne (FESP) a organisé en Moselle un temps d’échanges entre les acteurs de ce secteur, en partenariat avec le Medef Grand Est et l’Union des Entreprises de Moselle (UE57). Une journée qui a débuté dans les locaux de Moselle Serv Metz à Montigny-lès-Metz, à la rencontre des assistants et assistantes de vie et de leur quotidien. Elle s’est poursuivie à l’Espace Mazelle. Plusieurs tables rondes se sont succédé. La première a fait le tour d’horizon de l’actualité des services à la personne : négociation sur la mise en œuvre d’une prévoyance, missions et rôles du Service Public Départemental de l’Autonomie (SPDA), décret gouvernemental sur les micro-crèches… Ont ensuite été abordés la réforme des services à domicile et son déploiement territorial, l’accompagnement de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie et sa convention avec la FESP. L’assemblée s’est penchée après sur le recrutement et la fidélisation du personnel. Autour de questions essentielles : comment accompagner les nouveaux recrutés dans leur intégration dans l’entreprise ? Quelles méthodes pour garder des collaborateurs motivés et engagés ? Un débat prolixe qui a montré une nécessaire synergie entre les acteurs de l’emploi et de l’insertion et la sphère d’entreprise. Quant à la simplification de la vie des entreprises débattue par Stéphanie Movan, présidente du Syndicat des Entreprises de Services aux Particuliers et André Bousser, président de l’UE57, elle a été centrée sur les mesures de simplification proposées par le Medef pour soutenir les entreprises, les conséquences concrètes de ces mesures en termes de réduction des coûts et d’efficience pour les entreprises, les obstacles les plus courants rencontrés par les dirigeants des services aux particuliers. Près de 6 000 recrutements par an sont nécessaires jusqu’en 2030 dans le secteur de l’aide à la personne dans la région Grand Est. 45 % à 50 % du marché des services à la personne est occupé par les entreprises, le reste par des structures associatives. C’est donc ici un enjeu majeur qui a été décrypté lors de cette journée constructive.

Des échanges synergiques et constructifs autour de l'avenir d'un secteur porteur. © UE57.