Club Entreprises Rives de Moselle

Parcours de vies, trajectoires de cheffes d’entreprise

En collaboration avec l’association Femina Tech, le Club Entreprises Rives de Moselle organise un espace de dialogue à bâtons rompus ce jeudi. Intitulé de la rencontre : «Ambitieuses et Heureuses». Thème : la mise en avant de cheffes d’entreprise mosellanes. Ton : vivifiant et porteur d’avenir. 

Des réussites de cheffes d'entreprise, il y en a de magnifiques. À duplifier.
Des réussites de cheffes d'entreprise, il y en a de magnifiques. À duplifier.

11 h à 12 h. Ce jeudi 18 mars, en 60 minutes chrono, le Club Entreprises Rives de Moselle mettra en avant la réussite de femmes du territoire. Cette intervention en format court promet un bel élan de dynamisme. Et par les temps qui courent, cela ne peut être que bénéfique. Femina Tech, c’est cette association qui encourage les femmes à embrasser une carrière dans les filières numériques et techniques. Pour y parvenir, elle rassemble les hommes et les femmes qui voient l’avenir dans la mixité et la diversité. Son combat : le développement de la mixité professionnelle. Femina Tech agit principalement dans les domaines techniques et numériques (informatique, programmation, graphisme, audiovisuel). Elle organise et participe régulièrement à des événements dans l’Est de la France, à Paris et au Luxembourg.

Des chemins d'existence

«Ambitieuses et Heureuses», voilà un titre qui n’engendre pas la morosité. C’est justement le ton du jour : de l’allant ! Une heure pour écouter des témoignages de cheffes d’entreprise issues de secteurs d’activité différents et ayant emprunté des trajectoires variées. Des réussites professionnelles bien sûr, des réussites de femmes avant tout, en toute simplicité. Le pitch de l’émission du Club Entreprises Rives de Moselle : «Elles ont évolué et réussi à se faire une place dans un environnement atypique entre stéréotypes, qualité de vie et ambitions… Découvrez en direct ces personnalités de cheffes d’entreprise mosellanes qui dirigent d’une main de maître leur business. Durant une heure, elles témoignent sur l’entreprenariat au féminin et ses facettes, vous racontent leur parcours, leurs interrogations, les jalons de leur réussite et les obstacles auxquels elles ont dû faire face.» Ce jeudi, ce sera l’occasion d’entendre Catherine Wagner, dirigeante de Wagner Démolition Auto ; Amandine Laveau-Zimmerle, présidente directrice générale de Steel PC et Émilie Lefèvre-Michel, dirigeante de SOFIB (groupe Michel Steels).

Des inégalités persistantes

Ce temps de dialogue nous permet de rappeler quelques chiffres émanant de l’Insee. En France, en 2020, seulement trois femmes pour sept hommes sont à la tête des entreprises privées. Plus la taille des entreprises augmente, moins on compte de femmes à leur tête. Un plafond de verre décidément bien difficile à dépasser. Moins d’une entreprise sur trois est dirigée par une femme. Et seulement une sur cinq parmi les entreprises de plus de 50 salariés. Alors que les femmes représentent près de la moitié des actifs et 40 % des cadres supérieurs, elles sont plus visibles avec 34 % dans le secteur de l’immobilier et 30 % dans celui de l’hébergement et de la restauration. Les femmes dirigeantes sont beaucoup plus rares dans l’industrie (13 %) et la construction (7 %), deux secteurs bien moins féminisés. À l’inverse, dans certaines activités dites «féminines» elles restent en retrait des postes de direction comme dans la banque et des assurances (17 % de dirigeantes), mais aussi de l’information et de la communication (14 % de dirigeantes). En cause - selon l’Observatoire des Inégalités - le renouvellement encore trop lent des postes de dirigeants historiquement masculins et pour lesquels les femmes cadres étaient moins nombreuses à postuler.

La loi doit faire bouger les lignes

Si l’évolution de la société va dans le sens d’un meilleur équilibre, l’institution constate qu’à «niveau de diplôme équivalent, les femmes optent plus souvent pour la fonction publique. Leurs choix de carrières traduisent aussi pour partie la difficulté à concilier vie personnelle et vie professionnelle à des postes qui peuvent exiger des sacrifices importants en matière de disponibilité familiale.» Enfin du côté de l’entrepreneuriat, l’inégalité se joue au niveau du capital puisque les entreprises fondées par les femmes lèvent en moyenne deux fois moins de fonds que celles dirigées par des hommes, ce qui accentue leur fragilité en cas de crise. La crise justement a particulièrement fragilisé les femmes cheffes d’entreprise. Au printemps dernier, la moitié d’entre elles étaient dans le rouge au bout d’un mois de confinement, et les trois quarts étaient confinées avec enfant. Une situation particulièrement difficile pour les mères seules. 43 % d’entre elles qui n’ont pas du tout pu maintenir d’activité pendant ce mois. La crise a mis en lumière un des enjeux majeurs de l’inégalité femme-homme qu’est la garde des enfants pour arriver à concilier vie professionnelle et vie familiale. Un challenge sociétal s’impose. Il est impératif d’adapter nos institutions aux transformations sociales et sociétales et à s’engager résolument sur la voie de la conciliation vie familiale et vie professionnelle. La balle est ici dans le camp du législateur.


. Rencontre «Ambitieuses et Heureuses» : inscription obligatoire - places limitées - gratuit. Une connexion internet est indispensable. Après inscription, réception des informations de connexion (1 heure avant la conférence).

Les P'tits Déj du CERM

Le Club Entreprises Rives de Moselle met en place, en général tous les troisièmes jeudis du mois des rendez-vous aux thématiques variées. Présentation, expertise de 30 à 45 minutes, sujet d'actualité, atelier spécifique… il s'agit de partager un temps de rencontre et de convivialité permettant aux entreprises présentes de se retrouver et de partager leurs vécus et expériences.