Crise sanitaire

Metz Mécènes Solidaires tend la main aux étudiants

À partir des diagnostics réalisés par les services de la ville de Metz, du CCAS et de la Métropole mais aussi avec l’éclairage du Crous Lorraine et du Service Universitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé de l’Université de Lorraine, Metz Mécènes Solidaires, avec l’aide de l’Usine d’Électricité de Metz, a lancé un appel à projets à destination du public étudiants. Les initiatives peuvent être recueillies jusqu’au 7 mai.

La précarité étudiante est l'une des conséquences directes de la crise sanitaire.
La précarité étudiante est l'une des conséquences directes de la crise sanitaire.

C’est l’un des éléments majeurs découlant de la crise sanitaire. Ses conséquences impactent beaucoup d’étudiants. Un tiers déclare rencontrer des difficultés financières depuis le début de celle-ci. Sans être touchés de la même façon ni avec la même intensité. La fermeture de sites de beaucoup d'entreprises a remis en cause une large partie de ce que l'on appelle communément les jobs étudiants. Si plus d'un million (soit 46 %) d'entre eux ont, en temps normal, un emploi en parallèle de leurs études, 58 % de ces derniers ont vu leur activité diminuer - impliquant, en moyenne, une perte de revenu de 274 euros -. Quand 36 % l'ont purement et simplement vu s'interrompre à l'occasion du premier confinement - sans qu'un tiers d'entre eux ne la reprenne à l'issue de celui-ci. Or, la moitié de ces étudiants jugent ces petits boulots indispensables.

Des difficultés pour se nourrir, pour se soigner

Les images des files d'attente aux abords des banques alimentaires sont un révélateur : en ce temps de pandémie, se nourrir relève, pour certains, de l'enjeu. Et comme le soulève une enquête de l'Observatoire de la Vie Étudiante, ce sont précisément les dépenses alimentaires qui posent le plus problème aux étudiants mis en difficulté par la crise. 56 % d'entre eux confient que l'accès à ces produits de première nécessité leur est devenu difficile. Et bien que 27 % des étudiants ayant interrompu leur activité rémunérée aient bénéficié du dispositif de chômage partiel et 52 % d'aides familiales et institutionnelles, un quart déclaraient, lors du premier confinement, «ne pas toujours manger à leur faim.» Autant de difficultés qui affectent aussi leur santé psychique. 46 % des étudiants touchés par la précarité présenteraient des signes de détresse psychologique depuis le début de la crise. Alors que 23 % d'entre eux déclaraient, par manque de moyens, avoir renoncé à consulter un médecin durant le premier confinement.

L'action de Metz Mécènes Solidaires

On l’a vu donc au fil des mois : décrochage académique, souffrance psychologique, précarité numérique, difficultés financières, de logements, pour se nourrir. Face à de vraies situations de détresse mêlant impacts économique, social, psychologique, scolaire, Metz Mécènes Solidaires souhaite apporter un soutien concret et un accompagnement au travers des projets. Les critères de sélection spécifiques à cet appel : le projet devra être monté en partenariat avec une association locale mosellane reconnue qui permettra une plus grande pérennité de l’action, les initiatives collectives multi partenariales, principalement avec les entreprises mécènes de Metz Mécènes Solidaires seront favorisées. Une attention particulière sera portée pour les projets qui proposeront des liens entre grandes écoles et universités. Les actions prendront en compte l’après crise sanitaire et l’année scolaire suivante. Enfin, ces projets préciseront les lieux d’action et le calendrier.

Dépôt des projets jusqu’au 7 mai 2021 : www.metz-mecenes-solidaires.fr/deposez-un-projet. Auditions le 11 juin. Plus d'informations : www.metz-mecenes-solidaires.fr et sur www.facebook.com/metzmecenessolidaires.



«56 % des étudiants disent avoir actuellement des difficultés pour accéder aux produits de première nécessité.»