L’allemand en amont, passeport professionnel

La visite récente du président du Département de la Moselle, Patrick Weiten, dans deux écoles d'apprentissages franco-allemands, a rappelé l'importance de la langue de Goethe dans notre région frontalière. (c) CD 57.
La visite récente du président du Département de la Moselle, Patrick Weiten, dans deux écoles d'apprentissages franco-allemands, a rappelé l'importance de la langue de Goethe dans notre région frontalière. (c) CD 57.

Dans un département frontalier tel que celui de la Moselle, la maîtrise de la langue de Goethe semble une évidence. Lors de l’une de ses récentes visites de terrain, le président du Conseil départemental, Patrick Weiten, a rappelé l’accompagnement de la collectivité territoriale dans les programmes éducatifs franco-allemands. Lesquels constituent une porte d’entrée en matière d’emploi.

C’est un fait, l’apprentissage et le perfectionnement de la langue allemande constituent un réel avantage : la France représente le premier partenaire économique de l’Allemagne. Depuis une dizaine d’années, l’export entre les deux pays connaît un bel élan. Les dernières données estimaient à quelque 1 800 le nombre d’entreprises allemandes actives en France (quelque 2 000 si on comptabilise les sociétés allemandes ayant plusieurs représentations, près de 5 000 si on recense à la fois les filiales et succursales). Le phénomène est bien sûr accentué en Lorraine, région frontière. Pourtant, le paradoxe est là. 75 % des Français considéreraient que la maîtrise de l’allemand n’est pas un atout dans l’environnement professionnel. Mais, plus de 20 % des actifs évoluent dans un milieu professionnel en lien avec l’Allemagne. Dans certaines entreprises, parler l’allemand est un avantage. Il demeure cependant si peu répandu que le connaître permet de se démarquer des autres salariés. Les personnes maîtrisant la langue de Goethe ont acquis leur bon niveau d’allemand sur les bancs de l’école ou de la fac, ou lors d’une expérience à l’étranger. On mesure donc à la lecture de ce panorama toute l’importance des programmes éducatifs ouvrant des horizons sur la culture de notre voisin d’outre-Rhin, avec comme pierre angulaire, l’école franco-allemande.

L’atout du bi-linguisme

Lors de l’une de ces récentes visites dans le Pays de Bitche, dans l’arrondissement de Sarreguemines, le président du Département de la Moselle, Patrick Weiten, s’est rendu dans les établissements de Liederschiedt et d’Haspelschiedt. Le premier est une école maternelle bi-culturelle franco-allemande. Le concept a été initié dans les années 90 par des élus français et allemands. Une expérience pionnière qui a été pérennisée. Elle accueille des enfants de 3 à 5 ans, issus de Moselle et des communes allemandes de Schweix et Hilst. Les élèves partagent activités pédagogiques et ludiques. Une éducatrice allemande utilisant sa propre langue et une professeure des Ecoles française ont en charge la classe. Le second est une école élémentaire. Du CP au CM2, 17 élèves forment la classe unique de l’école. Ils bénéficient d’un suivi de 3 heures d’enseignement de l’allemand. C’est ici, dès la prime jeunesse, que les liens franco-allemands s’affirment. Avec des débouchés futurs d’études et d’insertion professionnelle.

L’apprentissage de l’allemand au Pays de Bitche

. 416 écoles du 629 proposent un enseignement de la langue allemandes

. 1/3 de ces 416 écoles sont engagées dans un enseignement de l’allemand approfondi

. 83 % des élèves de primaire du territoire de Bitche apprennent l’allemand

. 80 % des élèves de la Communauté de communes de Bitche apprennent l’allemand