Entreprises

La cession-transmission en Moselle : un enjeu économique primordial

Le mardi 18 janvier, la CCI Moselle Métropole Metz organise en mode digital une session d’information sur la reprise d’entreprise. Une initiative on ne peut plus utile à l’heure où le tissu des dirigeants d’entreprise prend de l’âge. Se pose la question majeure de la pérennisation de nombreuses entités. En Moselle, un tiers des chefs d’entreprise ont 50 ans ou plus. La transmission est un enjeu majeur en zone urbaine comme en zone rurale.

En Moselle, la question de la cession-transmission d'entreprise épouse souvent les spécificités des secteurs et des territoires.
En Moselle, la question de la cession-transmission d'entreprise épouse souvent les spécificités des secteurs et des territoires.

Si chaque année, plus de 185 000 entreprises en France sont appelées à être transmises, seules 50 000 changent de main, selon les données de BPCE L’Observatoire. La problématique se situe sur deux chemins parallèles. Le premier est relatif à l’âge des dirigeants de PME. La part de ceux dépassant 65 ans s’accroît. Dès lors, si le passage de relais en fin d’activité professionnelle était déjà avant la crise le maillon faible de la cession-transmission, cette fragilité représente actuellement un risque considérable pour l’avenir du tissu de PME français, même si la transmission familiale se porte bien. Une projection de 2016, à cinq ans, indiquaient qu’en 2021, 22,7 % des PME et ETI auraient un patron sexagénaire ou septuagénaire.

50 ans ou plus

Mis à part dans le cas d’une transmission familiale préparée à l’avance, voyant le dirigeant rester longtemps en place en prenant une fonction non exécutive, déléguant à la génération suivante, un autre type de transmission s’avère beaucoup plus incertain. En Moselle, l’industrie est le secteur la plus concerné par le vieillissement de ses dirigeants. Le statut juridique de ses entreprises laisse augurer la continuité de l’activité. Dans d’autres secteurs, comme le commerce, la transmission est un défi considérable, notamment pour l’attractivité des zones rurales. Dans le secteur de la construction, le dynamisme de la création d’entreprise devrait pallier le vieillissement du secteur. Dans le département, neuf entreprises sur dix inscrites au Registre du Commerce et des Sociétés sont localisées en zone urbaine. Trait commun à la zone urbaine comme à la zone rurale : près de quatre chefs d’entreprise mosellans sur dix ont 50 ans ou plus.

La reprise artisanale inquiète

Outre l’âge du dirigeant, un second écueil se fait jour quant à la cession-transmission. Depuis une décennie, le nombre de reprises en France est en baisse régulière et constante. Quand on dénombrait plus de 76 000 reprises en 2013, elles stagnent aujourd’hui à 50 000. Ce recul touche en particulier l’artisanat : 66 % de diminution. Le phénomène d’épargne ni les sociétés commerciales (- 22 %), ni les PME (- 28 %), ni les ETI (- 54 %). Enfin, l’investissement financier initial conséquent d’une reprise apparaît comme le frein majeur à cette réticence hexagonale pour une telle opération. Avec ce paradoxe, malgré ce coût élevé, près d’un tiers des repreneurs sont d’anciens chômeurs. Le mardi 18 janvier, la CCI Moselle Metz Métropole organise un atelier sur la cession reprise. 90 minutes en mode webinaire autour de trois questions cardinales : trouver une entreprise à reprendre, les points clés du diagnostic de l'entreprise à reprendre et les modalités juridiques de la reprise.

Inscription à l'atelier cession-transmission :
https://www.moselle.cci.fr/webform/reprise_d_entreprise

Contact :
entreprendre@moselle.cci.fr