Immobilier ancien : le marché franchit le cap du million de transactions

En régions, près de la moitié des agglomérations affichent des hausses de prix, mais modérées, soit inférieures
à 5 % par rapport aux trois premiers mois de l’année.
En régions, près de la moitié des agglomérations affichent des hausses de prix, mais modérées, soit inférieures à 5 % par rapport aux trois premiers mois de l’année.

Le marché de l’immobilier ancien reste tonique. Selon la dernière note de  conjoncture immobilière des notaires, publiée  fin septembre, plus d’un million de transactions ont été réalisées sur un an. Ce résultat record s’accompagne d’une hausse des prix des logements, plus marquée pour les appartements.

La dynamique des transactions dans l’immobilier ancien se poursuit, soutenue par des taux de crédit attractifs et un meilleur moral des ménages. «Le marché tourne à plein régime» et les chiffres récents «devraient confirmer la tendance», selon les notaires. Entre juillet 2018 et 2019, 1,02 million de transactions ont été enregistrées, contre 953 000 réalisées en 2018, soit une hausse en volume de 7 %, sur un an. «L’activité des offices notariaux a été particulièrement soutenue durant l’été, période habituellement calme», relatent les praticiens. Côté prix, au second trimestre 2019, ces derniers ont progressé de 0,8 %, par rapport au trimestre précédent. Sur une année, ils s’affichent en légère hausse, soit + 3,2 %, après 3 %. L’évolution est plus nette pour les appartements (+ 4,3 %, sur un an) que pour les maisons (+ 2,4 %). En ce qui concerne les appartements, les prix ne cessent d’augmenter. Au cours du second trimestre, près des deux tiers des départements, mais aussi les grandes villes en régions ont affiché un rebond des prix, excepté le Havre et Clermont-Ferrand. Les prix ont augmenté de plus de 8 % à Rouen ou Nantes et des hausses supérieures à 10 % ont été enregistrées à Lyon ou Rennes, par exemple. Pour les maisons anciennes, on s’oriente plutôt vers la stabilité, voire la baisse des prix. Environ la moitié des départements ont connu une augmentation au deuxième trimestre, contre près des deux tiers au cours du précédent. En régions, près de la moitié des agglomérations affichent des hausses de prix, mais modérées, soit inférieures à 5 % par rapport aux trois premiers mois de l’année, à l’exception de Nantes et Nice (+ 8 % et + 6 %). À Lille et Lyon les prix se stabilisent avec des évolutions annuelles comprises entre – 2 % et + 2 %. Indicateurs avancés, les avant-contrats signés et calculés jusqu’en octobre confirment la tendance : les prix devraient continuer d’augmenter. Les notaires tablent sur un rythme de croissance annuel des prix des maisons quasi stable (+ 2,7 %), alors que ceux des appartements s’accéléreraient (+ 5,1 %). À Paris, le seuil des 10 000 euros le m² a été franchi en août et la hausse devrait se poursuivre, voire même s’accélérer, soit + 7,8 % sur un an, pour atteindre 10 300 euros, ce mois d’octobre. Pour les mois qui viennent, avec une offre limitée face à une demande qui ne cesse de croître, les tensions sur les prix «sont palpables et devraient se renforcer», anticipent les notaires.

Être propriétaire, une priorité

L’achat de la résidence principale fait partie des priorités de la majorité des Français, selon l’enquête réalisée en ligne, du 28 juin au 8 juillet, par Harris Interactive pour le Conseil supérieur du notariat (CSN), auprès d’un échantillon représentatif de 1 500 personnes. Diffusée dans le cadre de la Semaine de l’immobilier, tenue du 30 septembre au 5 octobre, elle révèle que 86 % des interrogés considèrent que le fait de devenir propriétaire de sa résidence principale constitue un bon investissement et  peut contribuer à les rassurer. Les taux d’intérêt attractifs constituent l’une des motivations des Français optant pour une acquisition immobilière, aux dépens de la location. Les banques ont procédé également à l’assouplissement de certaines conditions telles que les délais de remboursement des crédits. En août 2019, 42,5 % des prêts ont été accordés sur des durées qui dépassent 20 ans, contre 35,4 % en 2018. Ces conditions bancaires favorables permettent aussi de devenir propriétaire plus tôt : l’âge moyen au premier achat est de 32 ans. À noter : la performance énergétique constitue un critère majeur de choix d’un bien immobilier chez les jeunes acquéreurs, qui accordent une grande importance à l’environnement. D’autre part, 96 % du panel ont déclaré avoir changé au moins une fois de logement, avec en moyenne cinq déménagements. Outre les raisons professionnelles, le désir de devenir propriétaire (39 %), de disposer d’un logement plus confortable, et l’amélioration de la qualité de vie sont les principaux critères qui expliquent ce choix. Plus de 44 % des Français ont l’intention de changer de résidence dans les cinq années à venir.