Gazettescope

Gazettescope : on se marie ? Ou pas ?

Clubs aux moyens situés à une galaxie du projet qatari du PSG, le FC Metz et l'AS Nancy Lorraine s'accrochent dans l'ère du foot business. Et si les deux fusionnaient, pour ne faire plus qu'un ? On a testé pour vous cette hypothèse en forme de science-fiction. Résultat non garanti...

«Quand on aime le jour de son mariage, on aime pour la vie», «Soyez-vous l'un à l'autre un monde toujours beau, toujours divers, toujours nouveau», et bien sûr l’incontournable «mariage pluvieux, mariage heureux». On ne sait jamais d’où viennent vraiment ces expressions populaires, un rien désuètes. Une chose est sûre, elles ne font pas trop «geek», ni «monde d’après». Il y a les mariages de passion et de raison.

Mathématiques... mais pas automatique

Tenez, portons-nous sur le terrain du sport, du football particulièrement. Un vieux serpent de mer revient dans les débats d’après-matches, dans l’amertume d’une défaite consommée dans les pintes (avec modération), cette énormité pour tout vrai supporter du FC Metz et de l’AS Nancy Lorraine. Et si les deux clubs ne faisaient plus qu’un ? Au demeurant, on peut se poser la question, pourquoi ? Dans cette hypothèse en 2022 hautement improbable, on y verrait des raisons économiques et sportives. Même si, selon l’expression populaire, encore une décidément, «on n’additionne pas des choux et des carottes.» Bon, ici, il ne s’agit pas d’aller cueillir des légumes dans le jardin, mais d’essayer de tester la plausibilité de cumuler les budgets des deux clubs lorrains, pour grimper dans la hiérarchie du business du ballon rond. Car, ici, comme ailleurs, l’argent c’est le nerf de la guerre. Alors «l’argent ferait-il ici le bonheur ?» - toujours une expression populaire -. D’un côté, le FC Metz, 13e budget de Ligue 1, apporterait une dot de 50 M€. De l’autre, l’ASNL, 7e budget de Ligue 2, prendrait sa part avec un paquetage de 14 M€. Vous avez bien compté : 50 € + 14 € = 64 M€. Cela porterait notre nouvelle entité lorraine à la tirelire 50 % Grenat, 50 % Chardon à hauteur de la 11e place de l’élite. Mieux, mais rien de transcendant. Pas de quoi effleurer le club de Paris, bodybuildé aux pétrodollars qataris - 500 M€ de budget -.

Vive le derby !

Non décidément, cette idée de fusion, de mariage, s’affiche au fur et à mesure de l’hypothèse, bien saugrenue. Et d’autres questions surviennent. Comment s’appellerait notre club fictif ? Et quel maillot porteraient ses joueurs, un chamarré de grenat et de blanc et rouge ? Dans quel stade se disputeraient les rencontres en Lorraine, pourquoi choisir entre ces deux belles enceintes que sont Saint-Symphorien et Marcel Picot ? Le FC Metz et l’ASNL, ce sont deux fiertés du sport régional, ancrées sur des valeurs. Le premier, fondé en 1932. La seconde, plus jeune, en 1967 (son ancêtre était le FC Nancy). Pas des mastodontes du foot hexagonal. Et alors ? Certes, en ce début d’année, leurs équipes pros souquent ferme pour se maintenir à leur niveau. Mais, le jour reviendra, soyons-en certains, de l’incontournable derby. Et un bon derby, passionné, sorti de derrière les fagots, ça n’a pas de prix !