Entreprises

Financement de l'apprentissage : la position de l’u2p Moselle

Le gouvernement va apporter des correctifs dans la détermination des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage. Une décision qui satisfait l’u2p – l’Union des entreprises de proximité – et de ses organisations membres. Sa représentation mosellane décline localement plusieurs propositions de sa centrale nationale. Explications.

La prise en charge des contrats d'apprentissage est au cœur des débats.
La prise en charge des contrats d'apprentissage est au cœur des débats.

La décision préalable de baisser les montants de financement des contrats d’apprentissage avait soulevé une vive contestation de l’u2p et de ses organisations membres que sont la Capeb (bâtiment), la Cgad (alimentation et hôtellerie restauration), la Cnams (fabrication et services), l’Unapl (professions libérales) et la Cnatp (travaux publics et paysage). La raison de leur colère, dixit leurs représentants : «une logique strictement comptable sans respecter les préconisations des branches professionnelles, comme le prévoit la loi.» Les représentants de l’u2p au Conseil d’administration de France compétences ont ainsi voté le 30 juin contre la mesure de réduction de 10 % en deux fois des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage. L’u2p a poursuivi ses échanges avec le gouvernement pour faire évoluer la situation. La décision gouvernementale de revenir sur ces baisses et d’ouvrir une nouvelle consultation des branches professionnelles a donc obtenu un satisfecit. L’u2p note qu’«il convient d’examiner aujourd’hui si les nouveaux niveaux de prise en charge proposés correspondent bien aux coûts définis par les branches professionnelles et si ce travail de vérification doit se limiter aux 275 certifications identifiées par le gouvernement sur un total de 3 289.» L’organisation patronale réaffirme «la nécessité de poursuivre le développement de cette filière de formation initiale qui favorise l’accès à l’emploi et qui limite les pénuries de salariés.» Pour cela, elle demande que le financement de l’apprentissage soit «sécurisé non pas en visant des économies sur l’outil même de formation mais en s’appuyant sur une série de mesures plus générales : que les entreprises de tous les secteurs qui emploient des apprentis contribuent au financement de l’apprentissage ; que l’État participe au financement de ce mode de formation initiale de la même façon qu’il finance les formations sous statut scolaire ; que les aides aux entreprises soient réservées aux entreprises de moins de 250 salariés.» Les semaines, les mois à venir permettront de mesurer les avancées sur ce dossier de la formation par l’alternance.