Entreprise : réussir sa cession-reprise

Entreprise : réussir sa cession-reprise

Comme pour une création, la reprise d’une entreprise ne peut se faire selon les lois du hasard. Elle doit être réfléchie et préparée à toutes les étapes du processus. C’est tout le sens du webinaire organisé fin novembre par la Chambre de commerce et d’industrie de Moselle. Via son outil CCI Business Builder. Décryptage.

D’après une enquête récente de l’Observatoire BCPE, le groupe bancaire mutualiste comprenant la Caisse d’Épargne et la Banque Populaire, 75 000 cessions d’entreprises ont lieu chaque année en France. Un vrai marché dont il est intéressant de connaître la physionomie. Les TPE – hors professions libérales et micro entrepreneurs – représentent 80 % des cessions, soit 60 000 entreprises. On y ajoutera 15 000 cessions de PME et d’ETI. 83 % des TPE et 67 % des PME-ETI sont cédées avant 60 ans. Fait majeur : seuls 16,7 % des dirigeants de TPE ayant l’intention de laisser leur entreprise y parviennent, contre 68,8 % des dirigeants de moins de 40 ans. Conséquence directe : le décalage entre les intentions de cession pour fin d’activité et les reprises réalisées amènent à la disparition de nombreuses PME et un vieillissement de la population des dirigeants de PME-ETI. L’enjeu est majeur : 143 000 emplois se trouvent au sein de ces 60 000 cessions-transmissions de TPE survenant chaque année et 1,1 million d’emploi pour les 15 000 cessions de PME-ETI. Ce déficit de la cession-transmission résulte souvent d’un manque de préparation et/ou de la complexité de l’opération. Il est un fait, également, propre à notre pays. La politique publique hexagonale est très performante dans le subventionnement et l’aide à la création, l’investissement, l’innovation, l’exportation.

Pérenniser un modèle

Ce n’est pas toujours le cas de la reprise et de la transmission d’entreprise, parfois reléguées au second rang. Dommageable, car d’après les statistiques de l’Insee, les deux tiers des quelque 500 000 créations d’entreprises en France sont des entreprises individuelles. Ainsi, du côté repreneur et de celui du cédant, une minutieuse préparation s’avère nécessaire. Le vendredi 27 novembre, la CCI Moselle propose une visioconférence abordant la reprise d’entreprise via plusieurs angles. Cela s’inscrit dans la vocation de la plateforme CCI Business Builder. Laquelle est une application web pour aider à construire un projet entrepreneurial – création, reprise, développement -. Durant une heure, de 14 h à 15 h, ce webinaire abordera des éléments clés, en partant de la présentation de l’outil CCI Business Builder : recherche de cibles, formalisation d’un projet de reprise, validation de la faisabilité du projet, construction d’un business plan de reprise, montage d’un plan de financement. L’application peut s’utiliser gratuitement de manière autonome. Pour aller plus loin, un accompagnement par un conseiller CCI est possible. La formule est alors payante, avec des prises en charge existant. De toutes les façons, ici, l’improvisation n’est pas de mise. On ne s’invente pas un destin de créateur ou de repreneur. C’est avant tout un acte économique régi par des bases et des principes intangibles. Pour mettre toutes les chances de son côté, donner corps à son ambition et la pérenniser. S’engager dans une cession et une reprise revêt un indéniable caractère humain, à ne jamais négliger.