Territoires

Économies d’énergie : l’intercommunalité sarregueminoise s'engage

Le terme sobriété est actuellement utilisé à tous les modes. Des paroles aux actes, la Communauté d’agglomération Sarreguemines Confluences agit concrètement en mettant dès à présent une palette de mesures de bon sens en cette période de tension sur les coûts de l’énergie. Détails sur cet espace géographique de 38 communes aux plus de 67 000 habitants.

Réduire la facture énergétique : une obligation pour les collectivités locales.
Réduire la facture énergétique : une obligation pour les collectivités locales.

Sobriété, économies. Peu importe le vocabulaire autorisé. Face à la flambée des coûts de l’énergie, les collectivités locales ont un rôle primordial à jouer. Elles sont un levier d’efficacité à actionner dans cette recherche d’une consommation plus vertueuse en terme environnemental et dans le souci de ne pas gaspiller les deniers publics. Il s’agit là de réduire la consommation d’énergie par un usage approprié, sans excès et mutualiser des équipements consommateurs d’énergie. Cela suppose de transformer durablement nos habitudes et nos comportements. Dans ce contexte, la Communauté d’agglomération Sarreguemines Confluences agit. À ce jour, aucun service n’est remis en cause et les usagers continuent à en bénéficier au quotidien.

Carburant, bureaux et équipements communautaires

Certains services, comme l’assainissement, la collecte des déchets ou encore les transports urbains ne peuvent pas se passer de consommer de l’énergie. Cependant, les marchés à prix fixe dont l’intercommunalité bénéficie encore pour le gaz jusqu’en juillet 2023 et pour l’électricité en tarif jaune jusqu’en juin 2024 permettent d’amortir l’impact de la hausse des coûts de l’énergie. Dès à présent, des mesures sont effectives au sein de la communauté d’agglomération. Dans ses bureaux : en hiver, sensibilisation des agents pour limiter les appareils en veille lors de la fermeture des locaux et limitation de la température de chauffage dans chaque bureau à 19°C ; en été, ne pas fixer de consigne de climatisation inférieure à 26° C. En économies de carburant : pour les véhicules légers et utilitaires, limiter la vitesse des véhicules de services à 110 km/heure sur autoroute et 90 km/heure sur voie rapide ; interdire l’usage de la climatisation pour les trajets de moins de 15 minutes ; maintenir en permanence le mode «éco» des véhicules et pour les poids lourds, atteindre un objectif collectif de - 15 % sur les consommations annuelles de gaz et de gasoil ; limiter la vitesse de tous les poids lourds à 80 km/h. Pour le service assainissement, qui pourrait connaître une hausse des coûts de l’électricité de 1 million d’euros, les mesures seront les suivantes : comparer les consommations réelles aux ratios retenus afin de détecter les postes à enjeux, optimiser les économies par un travail sur le phasage des process de traitement en lien avec les heures pleines et heures creuses et le traitement pour être à la limite basse des objectifs réglementaires et des arrêtés d’exploitation. Pour les équipements aquatiques, les mesures proposées s’appuient sur les consignes nationales visant à réduire les températures de 1°C. En complément, il sera proposé de rapprocher les températures de l’air et de l’eau pour éviter l’évaporation et le traitement par déshumidification. Les températures seront donc les suivantes : pour les bassins de Sarreguemines : dans le petit bassin, température de l’eau à 30°C et de l’air à 27,5°C. Dans les autres bassins, température de l’eau à 27°C et de l’air à 27°C. Pour le bassin de Sarralbe : eau à 28°C et air à 27°C. Fermeture complète de deux semaines pour les fêtes de fin d’année. Pour la Médiathèque : baisser la température de consigne intérieur en hiver à 20°C et en été fixer la température climatisée à 26°C. Enfin, dans les gymnases communautaires : baisser de 2°C la température de consigne intérieure en hiver, soit à 14°C dans les enceintes sportives, 20°C dans le dojo et 21°C dans les vestiaires. La température de 14°C se situe seulement 5°C en dessous de celle des bureaux, ce qui semble raisonnable. Élaboration d’un code de bonne conduite avec les associations pour la bonne gestion des équipements, notamment au niveau de l’énergie.