Capeb 57

Cap’Bat facilite le recrutement dans le bâtiment mosellan

Ce n’est guère un scoop. Les entreprises du bâtiment ont bien souvent toutes les difficultés du monde à recruter. De nombreux métiers sont dits «en tension». En cela, l’initiative de la Capeb 57 est à mettre en avant. Par son dispositif Cap’Bat, elle crée en pont entre les recruteurs et les demandeurs d’emploi pouvant accéder aux métiers de la construction. Une nouvelle session vient de débuter.

La Capeb 57 articule un dispositif visant à créer un lien entre les entreprises du bâtiment et les demandeurs d'emploi, travailleurs et motivés par le secteur.
La Capeb 57 articule un dispositif visant à créer un lien entre les entreprises du bâtiment et les demandeurs d'emploi, travailleurs et motivés par le secteur.

La liste des métiers du bâtiment qui ne trouvent pas preneurs peut s'apparenter à un inventaire à la Prévert. Les entreprises veulent recruter mais les postes restent vacants. Consciente de cette problématique, la Capeb 57 a mis sur pied un projet permettant à des personnes sans emploi, mais motivées et désireuses de travailler, d’accéder aux métiers du bâtiment. Le principe est le suivant : par le soutien de professionnels du recrutement, il s’agit de sourcer des personnes intéressées pour évoluer dans le secteur de la construction. À l’issue de ce processus de recrutement, onze semaines de formation sont prévues. Elles s’articulent entre apports théoriques et pratiques, avec des périodes terrain sur des chantiers, au plus près des réalités. Ainsi que de quatre semaines en entreprise. L’expérimentation a débuté par les métiers de la façade et de la maçonnerie.

Favoriser l'embauche

Ce lundi 1er mars a commencé une nouvelle session. Huit demandeurs d’emploi suivent une formation pour devenir aide électricien. À l’issue, un objectif pour les entreprises : recruter ces huit personnes. Dans les semaines à venir, Cap’Bat concernera les métiers de la plomberie et du chauffage. Selon le même déroulé. De récentes études quant au secteur du bâtiment montraient que 69 % des entreprises ont eu des difficultés à recruter en 2020, contre 46 % cinq ans plus tôt. Ces difficultés à recruter concernent toutes les régions françaises et toutes les tailles d’entreprises. Selon les estimations, le nombre d’emplois non pourvus dans le bâtiment oscille entre 60 000 et 80 000. Les métiers qui recrutent le plus sont, dans l’ordre, les maçons, les peintres et les menuisiers.

Une technicité accrue

Mais les métiers ou fonctions déclarés «en tension», c'est-à-dire ceux pour lesquels il y a moins de candidats que de postes à pourvoir, sont nombreux : c’est le cas des fonctions d’encadrement (conducteur de travaux, chef de chantier, chef d’équipe), d’études (dessinateurs, projeteurs, métreurs), des métiers du bois, de ceux liés au déploiement de la fibre optique, ou encore de la couverture. Si les entreprises ont souvent des difficultés à recruter, c’est notamment parce qu’elles peinent à dénicher les profils recherchés, qui doivent intégrer les compétences nouvelles exigées par les évolutions des métiers. À titre d’exemple, la filière couverture fait aujourd’hui face à une demande en panneaux photovoltaïques hybrides reliés à une pompe à chaleur. Intervention en toiture, électricité, installation d’équipements thermiques ont généré de nouvelles exigences pour les métiers du bâtiment. En cela, l’implication de la Capeb 57, via Cap'Bat, et de manière plus globale, entend répondre aux besoins des entreprises.


«Le nombre d'emplois non pourvus dans le bâtiment se situe entre 60 000 et 80 000 chaque année.»