Gazettescope

Gazettescope : aimons-les, aimez-les, aimez-nous...

Vous les croisez tous les jours dans les rues de votre ville mosellane. Mais quelles sont ces professions que les Français adorent ne pas aimer ? C’est sérieux… ou pas. Un peu d’humour dans une époque en manquant décidément cruellement. On commence 2022 de bonne humeur, chiche…

La France est un peu la championne toutes catégories des sondages et des classements en tout genre. Des chiffres, des statistiques, des tableaux, bien sûr souvent éclairants et instructifs, mais parfois dénués d’utilité. Dans cette litanie sans fin, une enquête revient régulièrement, telle les hirondelles au printemps, réalisée par des instituts aussi divers et nombreux que les marques de fromage dans notre beau pays. Celle demandant au brave citoyen quelles professions ils aiment détester le plus. On l’avoue, le jeu est un peu pervers. Alors, que disent les derniers baromètres sur ces métiers mal-aimés ? Et pourquoi tant de désamour ainsi exprimé ?

La vie façon puzzle...

Imagine-t-on un quotidien mosellan sans lieu où déposer son argent ? Où les kiosques à journaux seraient vides ? Où plus aucune information (la vraie, pas la fake news ou celle estampillée complotiste) décryptée et expliquée par des professionnels n’existerait ? Où n’importe quel quidam pourrait entrer dans un bus, un train sans ticket de transport acheté et validé ? Où plus aucun personnel n’assurerait la sécurité publique ? Où la notion de droit et de l’égalité de tous devant la loi se serait volatilisée ? On l’avoue, la vie de chacun ressemblerait soudain à un grand puzzle désassemblé et jeté à terre. Durant quelques heures, cela pourrait presque être drôle, mais bien vite l’anarchie régnerait et tout notre système sociétal, démocratique et économique s’effondrerait comme un château de cartes. Impensable dans une démocratie telle la nôtre (si, si, c'est une certitude, la France demeure une démocratie, un exemple envié dans le monde).

Tous premiers de cordée

Allez, vous l’avez deviné entre les lignes. Le palmarès des professions mal-aimées, brocardées, jalousées : contrôleur dans les transports, policier, banquier, politicien, huissier de justice, agent d’assurance, footballeur professionnel, publicitaire, journaliste. Tous suspectés de duper l’honnête citoyen, d’être complice de forces plus ou moins occultes, de dissimuler un peu tout et son contraire, de déformer la vérité (mais quelle vérité, pour peu que chacun ait la sienne?). Chiche, demain, aimez votre policier, journaliste, banquier… comme ceux que les Français chérissent, toujours selon les mêmes sondeurs : vétérinaires, photographes, architectes, cuisiniers, soignants. Et puis, il y a pire, ceux qui exercent une profession où ils s’ennuieraient : employé de nettoyage, webmaster, attaché de presse, informaticien… Et si tout cela était, au final, bien futile ? «La France est un paradis peuplé de gens qui se croient en enfer», pour citer l’écrivain et voyageur globe-trotter à travers le monde, Sylvain Tesson. Notre mosaïque hexagonale est riche de sa diversité aux innombrables visages et émotions. Alors, le bonheur, c’est simple, et ça commence comme un sourire échangé… avec votre inspecteur des impôts, votre notaire, votre syndic, votre expert-comptable... Au demeurant, des femmes et des hommes, comme tout à chacun.