Village Océanis : le troisième bâtiment sort de terre
Le village Océanis sur l’Écoparc du site Saint-Jacques à Maxéville bouge toujours. Le troisième bâtiment (des cinq annoncés à terme) est en cours de construction. Le tout financé en fonds propres par le groupe Ecologgia. Livraison du clos couvert en janvier prochain en attendant les potentiels «clients entreprises».
Les éléments à ossature en bois s’empilent à l’image d’un lego géant à la vitesse d’un niveau par semaine. Depuis le début du mois de novembre, les panneaux bois en provenance de l’usine vosgienne de Nomexy du groupe Ecologgia sont les fers de lance du troisième bâtiment du village Océanis sur les hauteurs de l’agglomération nancéienne sur le site Saint-Jacques II de Maxéville. «En janvier, le clos couvert sera totalement achevé», assure Nicolas Regrigny, directeur promotion immobilière chez Ecologgia, maître d’ouvrage et promoteur de ce village d’entreprises tertiaires. À côté du bâtiment en construction, ses deux grands frères installés depuis février 2011 affichent complet. Les quelque 6 000 m² de surface de bureaux accueillent bon nombre d’entités régionales de groupes nationaux et des PME lorraines innovantes, «preuve que les grands groupes croient au potentiel de développement de cette partie de la région ». La situation est jugée idéale pour cet Écoparc de l’Est de la France, premier site tertiaire écologique où l’écoconstruction est de mise.
Bâtiment RT 2012
Les deux premiers bâtiments sont estampillés BBC (Bâtiment basse consommation) dans l’air du temps il y a deux ans. Le nouveau bâtiment qui sort de terre n’y sera pas mais répondra naturellement à la fameuse RT (Réglementation thermique) 2012. Le tout implanté au coeur de la Lorraine à la croisée des principaux axes d’échanges européens. Reste aujourd’hui à attirer le chaland entreprise pour qu’il s’installe. Pas facile dans un univers de l’immobilier d’entreprises à la peine et en pleine mutation au niveau de ses pratiques (voir encadré). La maxime bien connue chez les gens de la Pierre, «l’offre appelle la demande», est suivie à la lettre par Ecologgia qui prend le risque de lancer en autofinancement la conception de ce troisième bâtiment. «Nous avons lancé l’opération sans le soutien des banques. D’ailleurs les organismes bancaires ne prêtent plus aujourd’hui ou alors avec des garanties impensables. Il faudrait que l’ensemble du bâtiment soit déjà commercialisé et les mètres carrés soient vendus pour pouvoir commencer la construction ». Une prise de risque indéniable mais un pari mesuré car « nous ne commencerons les travaux d’aménagement intérieur uniquement lorsque les signatures des contrats seront effectives. En cinq semaines nous pourrons alors livrer les lots demandés». Une prudence indispensable. Sur le chantier, à côté du troisième bâtiment, le gros oeuvre des quatrième et cinquième bâtiments annoncés est déjà réalisé depuis longtemps attendant un feu vert qui viendra bien un jour. Reste à savoir quand ? D’ici là, le chantier continue.