Un RER pour le Sillon lorrain

La Région Grand Est vient d’acquérir seize rames TER en provenance de sa consœur de Normandie via un protocole d’accord signé entre les deux exécutifs régionaux le 12 juillet. Cette opération d’optimisation des flottes de rames automotrices par la Région Normandie va permettre à la Région Grand Est de mettre en place un véritable RER pour le Sillon lorrain.

D’un côté une Région Grand Est en recherche de matériels roulants pour booster ses liaisons ferroviaires dans le Sillon lorrain principalement sur l’axe Nancy-Metz-Thionville-Luxembourg. De l’autre une Région Normandie en recherche d’optimisation de son parc roulant depuis sa décision de mettre en place de nouvelles rames pour l’exploitation de son réseau TER. Au milieu : un protocole d’accord signé le 12 juillet entre les deux exécutifs régionaux (et la SNCF) à Sotteville-lès-Rouen actant le transfert de 16 rames TER (nom de code : 2N NG) «normandes» à la Région Grand Est pour une subvention de 100 millions d’euros.

Coopération régionale

«Cet accord est la plus importante opération de gestion coordonnée de matériels roulants entre des autorités organisatrices régionales réalisées en France. Par cette opération, nous montrons notre volontarisme pour répondre aux besoins croissants de déplacements vers le Luxembourg», assure Jean Rottner, le président de la Région Grand Est. «Ce transfert est un bel exemple de coopération régionale qui démontre l’importance prise par les territoires dans la gestion de la vie quotidienne des usagers», renchérit Hervé Morin, son homologue de la Région Normandie. Ces 16 nouvelles rames vont permettre d’augmenter la capacité du parc du Grand Est «tout en restant homogène avec les 25 TER utilisés actuellement.» Objectif affiché : créer un véritable RER du Sillon lorrain avec des trains de 1 000 places assises aux heures de pointe.