Smartville : entre effroi et espoir...

La branche automobile du groupe britannique de pétrochimie Ineos, serait intéressée par la reprise de l’usine Smart d’Hambach. Crédit photo : Smart France.
La branche automobile du groupe britannique de pétrochimie Ineos, serait intéressée par la reprise de l’usine Smart d’Hambach. Crédit photo : Smart France.

L’annonce du groupe Daimler de vendre son usine Smart d’Hambach en Moselle a fait l’effet d’une bombe dans la région ! 1 600 salariés sont concernés en plus des impacts sur l’écosystème des sous-traitants. Il y a quelques jours, la branche automobile du groupe de pétrochimie britannique Ineos annonçait avoir engagé des discussions pour la reprise du site (source : AFP) pour la fabrication de 4 x 4.

Après l’onde de choc, l’espoir ! Début juillet, le groupe Daimler annonce sa volonté de se séparer de son usine Smart d’Hambach en Moselle dans un souci de réorganisation de ses sites de production. «C’est avec un immense étonnement et une grande inquiétude que nous avons appris, par voie de presse, que la maison-mère, Mercedes Benz, annonce son souhait de trouver un repreneur pour son site de Sarreguemines-Hambach en Moselle», réagissent de façon commune Jean Rottner, le président de la région Grand Est, Patrick Weiten, son homologue de l’exécutif mosellan et Roland Roth, président de la Communauté d’agglomération Sarreguemines Confluences.

Ineos Automotive en repreneur ?

Coup d’assommoir et incompréhension au sein des salariés de Smartville (qui avaient joué le jeu de la compétitivité et de la productivité en acceptant de passer à 39 heures au lieu de 35 heures dans le cadre d’un Pacte 2020 signé en 2016). 500 M€ ont été également investis par le groupe pour une nouvelle ligne de production du futur SUV électrique de Mercedes histoire de se mettre en perspective par rapport à un marché de l’automobile mouvant. «Il est regrettable que cette décision soit prise en dehors de toute concertation (…) Nous serons aux côtés des employés du site, des sous-traitants et des syndicats pour préserver cet outil industriel unique dans notre région.» L’outil industriel intéresserait notamment la branche automobile du groupe britannique de pétrochimie Ineos. «Le groupe britannique de chimie Ineos du milliardaire Jim Ratcliffe est en discussion avec le géant allemand de l’automobile Daimler pour racheter son usine de Moselle et y fabriquer son futur 4 x 4 Grenadier et non pas au Pays de Galles comme prévu», assure un communiqué reçu par l’AFP le 7 juillet. Des discussions seraient donc en cours, reste à prendre ce type d’annonce avec la plus grande précaution. Du côté de l’écosystème politique, économique et social de la région, la mobilisation est générale pour le maintien du site. Reste à savoir à quel prix ?

Emmanuel VARRIER