Smart Hambach : l’incompréhension

Smart Hambach : l’incompréhension

Coup de tonnerre sur Smartville. La maison-mère Mercedes-Benz a annoncé vendredi dernier son souhait de vendre le site emblématique d’Hambach. Les réactions ont été vives et immédiates à l’annonce de cette mise en vente du site de Smart qui emploie près de 1600 personnes.

C’est par voie de presse que les élus locaux ont appris la volonté de Mercedes-Benz de vendre le site de Smart à Hambach. Les réactions ont été immédiates et vives. « Incompréhension », « trahison », « la foudre est tombée », « coup terrible porté tant sur le plan économique que social pour la région »… Jean Rottner, Patrick Weiten, Roland Roth, Hervé Bauduin et de nombreux représentants des collectivités publiques n’ont pas hésité à donner leur sentiment à chaud. Et pour cause, c’est avec un « immense étonnement et une grande inquiétude » que les décideurs économiques ont réagi à cette annonce. « Alors qu’un plan d’investissement de 500 millions d’euros avait été annoncé par le pdg par la firme allemande il y a peine deux ans, alors que nous n’avons cessé de soutenir économiquement le groupe par des mesures financières incitatives, que les ventes des modèles Smart EQ restent stables et que l’entreprise a souhaité faire de ce site qui emploie 1600 personnes, un modèle en matière de transformation du marché automobile via la construction du premier SUV Mercedes tout électrique, cette décision est incompréhensible ». Les conséquences risquent d’être très lourdes localement tant pour l’économie que sur le plan social. Si l’on prend en compte les sous-traitants, le chiffre des « impactés » double aisément. Sans parler de l’attractivité du territoire qui a vu des entreprises s’installer pour travailler spécifiquement avec la firme allemande… C’est pourquoi une mobilisation s’est très vite mise en place pour préserver « cet outil industriel unique dans notre région ». Pour les plus optimistes, un véritable combat s’est d’ores et déjà engagé avec une idée en tête : entrer en contact avec la direction du groupe et sauvegarder les emplois. Pour d’autres à l’image d’Hervé Bauduin, président de l’UIMM Lorraine il faut rebondir immédiatement : « Je crains que ce premier coup de tonnerre soit rapidement suivi par une véritable tempête. Ayons le courage de dire que nous ne l’éviterons pas, alors battons-nous. Mercedes retourne en Allemagne parce que pour eux le patriotisme économique est une réalité politique, économique et sociale. Mercedes était en train d’investir lourdement pour passer à la production de véhicules électriques chez nous, ce ne sera pas le cas. Un grand groupe cherche un point d’ancrage industriel pour construire ses véhicules électriques… il semble qu’il y a une voie à explorer pour le moins ».