Recherche vitalité pour contrer l’anémie

Daniel Cerutti, le patron de Wig France à Toul, vient d’être élu président de la Fédération du BTP 54. À l’occasion de sa première assemblée générale le 7 octobre à Nancy, il a pointé du doigt l’anémie qui touche le secteur en Lorraine. Un secteur aux perspectives peu réjouissantes.

«Le BTP souffre d’anémie. L’activité, sans perspective de croissance générale, reste et restera à la peine», assure Daniel Cerutti, le nouveau président de la Fédération du BTP de Meurthe-et-Moselle.
«Le BTP souffre d’anémie. L’activité, sans perspective de croissance générale, reste et restera à la peine», assure Daniel Cerutti, le nouveau président de la Fédération du BTP de Meurthe-et-Moselle.
«Le BTP souffre d’anémie. L’activité, sans perspective de croissance générale, reste et restera à la peine», assure Daniel Cerutti, le nouveau président de la Fédération du BTP de Meurthe-et-Moselle.

«Le BTP souffre d’anémie. L’activité, sans perspective de croissance générale, reste et restera à la peine», assure Daniel Cerutti, le nouveau président de la Fédération du BTP de Meurthe-et-Moselle.

«Trop de charges, trop de règles, trop de normes… trop, c’est trop !» dixit Daniel Cerutti, le nouveau président de la Fédération BTP 54, élu le 7 octobre pour trois ans par ses pairs, en succession de Jean-Marie Bellochio, lors de son discours d’ouverture de l’assemblée générale de l’instance représentative meurthe-et-mosellane à Nancy. À bout de souffle le BTP aujourd’hui, comme ses PME et ses dirigeants qui s’interrogent même sur le fait de «Diriger une entreprise est-il pour la santé ?» à l’occasion de l’intervention d’Olivier Torrès, fondateur de l’observatoire Amarok sur la santé et les conditions de vie des patrons de PME. Le temps d’une AG, les chefs d’entreprise ont parlé d’eux et de leurs problèmes, trop peu connus et noyés dans une stigmatisation continue et notamment dans l’univers du bâtiment. «En stigmatisant le secteur, ce sont les chefs d’entreprise eux-mêmes qui sont stigmatisés. Ils en ont assez ! Trop souvent aujourd’hui on rencontre des dirigeants qui sont à bout. Outre les soucis de carnets de commandes à remplir, de prix à établir pour être retenus par les maîtres d’ouvrage tout en faisant un minimum de marge, de chantier à exécuter en faisant face aux aléas inévitables, de règlement à obtenir de la part des clients, de discussion avec les fournisseurs, avec les banquiers. Il faut respecter les réglementations sociales, fiscales et normes techniques qui pèsent sur les entreprises au risque d’être sanctionné par les contrôleurs en tous genres et de toutes origines», martèle le nouveau patron du BTP meurthe-et-mosellan. N’en jetez plus, la coupe est pleine, elle déborde dans une mer conjoncturelle agitée même si certaines éclaircies sont perceptibles mais bien loin d’être suffisantes.

Situation préoccupante

«2013 sera une année moins mauvaise que prévu. Fin 2012, nos prévisions nationales pour l’année en cours se fondaient sur une accentuation du recul de la production, avec par exemple 315 000 logements mis en chantier sur l’année contre 346 500 en 2012. Attention, il ne faut pas confondre moindre baisse, sortie de récession et encore moins reprise. L’euphorie n’est pas de mise, ni au plan général, ni pour l’activité du secteur, qui sera vraisemblablement en recul sur l’ensemble de l’année de 2,6 % en volume». En bon capitaine de navire, et malgré les vents contraires, le patron de Wig France (basé à Toul et spécialisé dans la construction, le désamiantage et les travaux spéciaux) entend redonner de la vitalité à ses matelots tout en sachant que la tâche sera plus que rude car les perspectives sont loin d’être réjouissantes. «Pour les Travaux Publics, la situation est préoccupante. Dépendant en grande partie des financements publics, les perspectives sont assez sombres. Pas de grand chantier en Lorraine à l’horizon, hormis le doublement de l’A31 dans les dix ans à venir». Sans parler de l’échéance des municipales de l’an prochain qui «va provoquer un ralentissement inévitable des chantiers, même des plus modestes». Côté Bâtiment, le Plan de rénovation énergétique et de l’habitat se veut une bonne chose au même titre que l’annonce présidentielle du taux de TVA à 5 % pour les travaux de rénovation énergétique. «Toutefois, nous serons extrêmement vigilants dans les semaines à venir, afin que ce taux s’applique bel et bien sur l’ensemble du champ de la rénovation énergétique». La méfiance est de mise, en espérant que l’anémie d’aujourd’hui ne se mue pas en gangrène demain.