«Notre profession doit continuer à s’impliquer…»

Le Chiffre régional tient ses assemblées générales, des experts-comptables et des commissaires aux comptes, ce 12 octobre au Palais des Congrès de Nancy. C’est la dernière assemblée générale comme président pour François Petitjean, à la tête de l’Ordre des experts-comptables de Lorraine depuis quatre ans. Le 10 décembre, il passera la main. Le point, avec l’intéressé, sur son mandat et sur les préoccupations de la profession.

Après quatre années passées à la présidence de l’Ordre des experts-comptables de Lorraine, François Petitjean passera la main le 10 décembre prochain.
Après quatre années passées à la présidence de l’Ordre des experts-comptables de Lorraine, François Petitjean passera la main le 10 décembre prochain.
Après quatre années passées à la présidence de l’Ordre des experts-comptables de Lorraine, François Petitjean passera la main le 10 décembre prochain.

Après quatre années passées à la présidence de l’Ordre des experts-comptables de Lorraine, François Petitjean passera la main le 10 décembre prochain.

Les Tablettes Lorraines : Le 12 octobre se déroulera à Nancy, l’assemblée générale de l’Ordre des experts-comptables de Lorraine. Une dernière, pour vous, en qualité de président. Quelles ont été les actions fortes que vous avez menées pendant vos quatre années de présidence ?

François Petitjean : Trois actions phares, déjà engagées auparavant, ont été poursuivies au cours de ma mandature. La formation des confrères et consoeurs, mais également des collaborateurs de nos cabinets, a été une grande priorité. Aujourd’hui, avec l’importance des changements des textes législatifs, la formation est plus qu’indispensable. Il est impossible de vieillir dans une profession sans se former. En novembre dernier, nous avons réalisé une formation gratuite pour nos confrères sur le thème «Ce qu’il faut savoir pour arrêter et auditer les comptes annuels». Quatre-vingt dix d’entre eux ont répondu, un bon résultat pour les quelque quatre cents inscrits à notre Ordre. Cette action a également concerné nos collaborateurs, notamment pour qu’ils utilisent leur Droit individuel à la formation, des journées se sont déroulées en octobre de l’année dernière et en septembre de cette année. Comme l’initiative a rencontré un bon écho, nous avons décidé de la réitérer pour une nouvelle année.

Les jeunes générations ont également été une de vos priorités. On remarque d’ailleurs que cette année, 29 «petits nouveaux» prêteront serment à l’occasion de votre assemblée générale. La profession attire-t-elle de nouveau ?

Il est certain que 29 prestations de serment, cela fait longtemps que nous n’avions pas vu cela ! 2012 est un bon cru. L’action au niveau des jeunes s’est traduite notamment par La Journée de Découverte de la profession comptable en novembre dernier à Nancy. Elle a permis, pour la troisième année consécutive, de faire connaître les métiers de la comptabilité et de l’audit à près de cinq cents étudiants. Cette opération sera d’ailleurs renouvelée cette année le 13 novembre au Palais des Congrès de Nancy.

Le 24 septembre vous avez signé, avec Pôle Emploi, une convention de coopération (voir notre n°1539 du jeudi 27 septembre), concernant notamment votre dispositif «Créer, accompagner la jeune entreprise». Comment évolue cette action, que vous qualifiez de citoyenne, lancée en juin dernier ?

Je pense qu’il est du ressort de tous d’épauler celles et ceux qui possèdent un projet de création d’entreprise. Bon nombre de demandeurs d’emploi peuvent être intéressés par cette alternative, et en tant qu’experts-comptables nous avons notre rôle à jouer pour tenter d’apporter des solutions à la problématique du chômage. Plusieurs de nos confrères jouent le jeu de ce dispositif qui permet de proposer huit heures de conseils gratuits à tous les porteurs de projets. En huit heures, vous pouvez déjà bien dégrossir le sujet. Pôle Emploi nous suit aujourd’hui dans cette démarche, d’autres acteurs devraient normalement le rejoindre.

Au début du mois, vous avez participé au 67ème Congrès des experts-comptables à Paris. Pierre Moscovici, le ministre de l’Economie, a notamment annoncé souhaiter mettre en place un genre de «contrôle technique» du bilan annuel de l’entreprise et de formaliser l’entretien entre le chef d’entreprise et son expertcomptable. Une avancée, selon vous ?

Le fait que notre ministre de tutelle soit présent à notre congrès national est une bonne chose. Sur ce qu’il a annoncé, il faut voir comment tout cela va évoluer. Au niveau de notre profession, le plus gros des textes est aujourd’hui passé mais il est certain que nous attendons encore certains décrets d’application sur des points techniques.