Nancy : qui veut économiser des millions…

La ville de Nancy vient de présenter son plan budgétaire d’équilibre et de développement courant jusqu’en 2017. Une feuille de route à suivre pour les équipes de Laurent Hénart, le maire de la cité ducale, jugée indispensable suite aux coupes drastiques en matière de dotations de l’État. 10 millions d’euros sont à économiser par an. Économie structurelle et recettes supplémentaires sont au programme.

Que cela soit à Nancy où au Grand Nancy, les budgets s’adaptent vaille que vaille à la baisse des dotations de l’État.
Que cela soit à Nancy où au Grand Nancy, les budgets s’adaptent vaille que vaille à la baisse des dotations de l’État.
Que cela soit à Nancy où au Grand Nancy, les budgets s’adaptent vaille que vaille à la baisse des dotations de l’État.

Que cela soit à Nancy où au Grand Nancy, les budgets s’adaptent vaille que vaille à la baisse des dotations de l’État.

Stabiliser la dette, ne pas augmenter l’impôt et continuer à investir en matière de travaux tout en sachant que la ville va devoir trouver 10 millions d’euros tous les ans (six ans jusqu’à la fin du mandat de l’équipe en place) du fait, notamment, des coupes drastiques des dotations de l’État aux collectivités locales. Même pas peur, Laurent Hénart, le maire de la ville de Nancy face à cette situation budgétaire plus que complexe. «La perte, estimée à 10 millions d’euros pour la ville liée à l’ampleur historique de la réduction des dotations de l’État aux collectivités est particulièrement lourde puisqu’il s’agit de plus de 8 % de son budget total. Investir 100 millions d’euros d’ici à la fin du mandat, c’est l’engagement que nous avons pris. C’est un engagement courageux et ambitieux que nous tiendrons.» reste à savoir comment ? La solution : le plan d’équilibre et de développement, courant jusqu’en 2017, présenté en conseil municipal le 13 avril. Une feuille de route à suivre version chiffres et économie d’échelle.

Recettes supplémentaires

Des économies avant tout structurelles avec des recherches en matière de mutualisation de services et d’actions (notamment avec le Grand Nancy), la réinternalisation de certaines prestations, une réflexion sur le mode de gestion des concessions de stationnement un maillage territorial plus adapté (avec l’annonce de la fermeture de mairies de quartiers à savoir Boudonville, Beauregard, rives de Meurthe et Trois-Maisons), une «modernisation» du paysage scolaire avec le regroupement de certaines classes. Au total pour Michel Dufraisse, l’adjoint aux finances, «près de 8 millions d’euros d’économie structurelle.» reste deux millions à trouver. Seule alternative : trouver des recettes supplémentaires en privilégiant la notion d’équilibre entre les usagers et le contribuable. Le tout en actionnant des leviers d’économie à l’image d’une gestion différente «et plus active» du patrimoine de la ville, de la réduction de la facture énergétique. Un plan d’équilibre contesté par l’opposition sur plusieurs points à l’occasion de la séance du 13 avril. Une cure d’austérité «maîtrisée et un véritable tour de force» nécessaire pour que le bateau Nancy reste à flots.

Grand Nancy : budget responsable

Plan d’équilibre et de développement pour la ville de Nancy, même chemin emprunté par son grand frère intercommunal. Le Grand Nancy doit faire face à une baisse importante des dotations de l’État. «La dotation globale de fonctionnement (DGF) baissera pour la première fois de manière significative en 2015. Elle sera cette année de 49,6 millions d’euros soit une diminution de 7 millions. La baisse cumulée à l’échéance 2017 sera de 55,8 millions d’euros», constate le Grand Nancy. «Malgré tout, nous allons continuer à mettre l’accent sur l’investissement en mobilisant près de 156 millions d’euros (…) Pour ne pas avoir recours à la pression fiscale sur les ménages et les entreprises, nous allons réduire nos dépenses de fonctionnement de l’ordre de 5 millions d’euros en optimisant nos services publics, en révisant de manière équilibrée notre grille tarifaire et en privilégiant les solutions de mutualisation.»