Masseret pour la régionalisation mais…
La fusion des régions annoncée dans le second volet de la réforme territoriale est loin de faire l’unanimité. En Lorraine, Jean-Pierre Masseret, le président de l’exécutif régional, est plus que d’accord sur le fond mais ses points de vue divergent sur la forme. «Je crois fortement à la nécessité de la réforme de notre millefeuille territorial (…) J’ai fait connaître publiquement mon adhésion, notamment, au projet de rapprocher les régions», dixit Jean-Pierre Masseret, le président du Conseil régional de Lorraine dans une lettre (datée du 30 avril) au Premier ministre, Manuel Valls, au sujet de la réforme territoriale. En 2017, en toute logique, l’Hexagone devrait se limiter à une douzaine de régions contre vingtdeux aujourd’hui «avec le président du Conseil régional d’Alsace, nous avons établi les premiers contacts. Soucieux de construire une région transfrontalière européenne allant de la Wallonie à la frontière suisse.»
Techniquement infaisable
Exercice jugé nécessaire pour arriver à une véritable «intelligence territoriale», comme l’assure Manuel Valls. Regroupement des régions, disparition des conseils départementaux, création de nouvelles intercommunalités, attribution de compétences exclusives ou encore fin de la clause des compétences générales. Sur l’ensemble de ces points, Jean-Pierre Masseret est d’accord. C’est sur la méthode que le bât blesse. «La réussite de la réforme requiert une grande cohérence et un agenda maîtrisé. J’ai pris connaissance du projet de loi adressé par le gouvernement au Conseil d’État. Je me dois d’affirmer que ce qui est proposé est inacceptable politiquement et infaisable techniquement», assure le président régional. «Il n’est pas concevable de traiter les différentes questions en les saucissonnant dans la méthode et dans le temps.» C’est loin d’être fait cette histoire…