Les hôteliers-restaurateurs un peu mieux dans leur assiette…

Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international. François Rebsamen, ministre du Travail et Carole Delga, secrétaire d’État en charge de l’Artisanat. Trois ministres pour le 62ème Congrès national de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) la semaine dernière à Nancy, du jamais vu. Preuve que les préoccupations du secteur sont prises en compte au sommet de l’État. Prise en compte, sans aucun doute mais les professionnels attendent des actes et vite.

Les présidents départementaux de l’UMIH ont apposé leurs griffes sur une lettre remise au gouvernement le 3 décembre pendant la semaine de mobilisation patronale.
Les présidents départementaux de l’UMIH ont apposé leurs griffes sur une lettre remise au gouvernement le 3 décembre pendant la semaine de mobilisation patronale.
«Le tourisme est une mine d’or inexploitée en France», assure Roland Heguy, le président confédéral de l’UMIH.

«Le tourisme est une mine d’or inexploitée en France», assure Roland Heguy, le président confédéral de l’UMIH.

Rassurés… un peu mais pas encore beaucoup les professionnels de l’hôtellerie-restauration réunis à l’occasion du 62ème Congrès national de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), du 1er au 5 décembre dernier au Centre de congrès Prouvé de Nancy. Laurent Fabius, le ministre des Affaires et du Développement international est venu redire devant les quelque mille congressistes réunis dans la cité ducale sa conviction «que le tourisme constitue un secteur stratégique dans le redressement économique et le rayonnement international de notre pays.» Le tourisme où l’UMIH voit un développement indéniable pour son secteur. Actif aux récentes Assises sur le tourisme et au Conseil de promotion qui en a découlé, l’union est persuadée «qu’il faut rapidement prendre ce virage et jouer la carte des marques françaises pour attirer. Le tourisme, c’est une mine d’or inexploitée», assure Roland Heguy, le président confédéral de l’UMIH.

Besoin de visibilité

Reste que pour pouvoir abattre réellement la carte du tourisme «il faut que nos entreprises évoluent dans un cadre favorable. Elles n’ont que trop souffert ces dernières années de l’instabilité fiscale et réglementaire (…) Nous sommes pour l’essentiel des PME et des TPE. Ces petites entreprises sont fragiles et elles ont besoin de visibilité pour pouvoir se lancer, pour continuer d’investir et d’embaucher.» Concurrence déloyale et commerce illégal (hébergement illégal, buvettes avec vente d’alcool sans licence, restaurants clandestins) en passant par la volonté de retrouver enfin une stabilité réglementaire et fiscale et même si l’épisode taxe de séjour va se solder sans nul doute par une note moins salée «grâce, notamment, au soutien de Laurent Fabius sur ce dossier», les hôteliers-restaurateurs, cafetiers et gérants d’établissements de nuit attendent aujourd’hui des actes. Les signes attentifs lancés par Laurent Fabius tout comme ceux de Carole Delga, secrétaire d’État à l’Artisanat et François Rebsamen annoncés pour clôturer le congrès le 5 décembre (à l’heure où nous bouclons ce numéro l’assemblée générale de clôture n’est pas achevée) «sont réconfortants», comme l’affirme Michel Bédu, le président de l’UMIH de Meurthe-et-Moselle. Du réconfort, c’est déjà çà.

«Menu spécial» pour le premier Ministre

Les présidents départementaux de l’UMIH ont apposé leurs griffes sur une lettre remise au gouvernement le 3 décembre pendant la semaine de mobilisation patronale.

Les présidents départementaux de l’UMIH ont apposé leurs griffes sur une lettre remise au gouvernement le 3 décembre pendant la semaine de mobilisation patronale.

«Pour un cadre clair, stable et favorable pour retrouver confiance, croissance et emploi»… signé les présidents départementaux de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie. Le 3 décembre, à l’occasion de leur congrès national à Nancy, les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration ont signé une lettre géante remise dans la journée au premier Ministre. Cette prise de position, ce cri d’alarme entrait dans le cadre de la semaine de mobilisation patronale.