Les difficultés de recrutement persistent et signent…

Le bâtiment s’affiche toujours en pole position des difficultés de recrutement d’après la dernière enquête BMO (Besoins de main-d’œuvre) de Pôle emploi Grand Est.
Le bâtiment s’affiche toujours en pole position des difficultés de recrutement d’après la dernière enquête BMO (Besoins de main-d’œuvre) de Pôle emploi Grand Est.

Croissance des intentions d’embauche cette année dans quasiment tous les secteurs d’activité ! Les chiffres tirés de la dernière enquête BMO (Besoins de main-d’œuvre) de Pôle emploi Grand Est donnent un sentiment positif du marché de l’emploi dans la région. Reste que les difficultés de recrutement mises en avant par les entreprises demeurent. Près de 80 % assurent ne pas trouver le personnel au profil adéquat.

Recherche collaborateurs presque désespérément ! La maxime est connue, les raisons aussi (manque de formation adéquate, corrélation entre les besoins et l’offre présente sur le marché et il faut bien l’avouer le fait que bon nombre d’entreprises recherchent toujours le mouton à cinq pattes) mais d’année en année, la tendance se confirme. «En 2019, dans la région Grand Est, 54,1 % des intentions de recrutement sont jugées difficiles par les employeurs. Cette proportion est en hausse de 7,4 points par rapport à l’an passé», dixit Pôle emploi Grand Est lors de la divulgation de sa traditionnelle enquête annuelle sur les BMO (Besoins de main-d’œuvre) à la fin du mois d’avril (enquête réalisée auprès de 139 000 établissement où plus de 37 400 ont répondu soit un taux de réponse de 26,9 %). «Les secteurs d’activité dans lesquels les employeurs ressentent de grandes difficultés de recrutement sont la construction, l’hébergement, la restauration, les transports et l’entreposage.» En somme les métiers en tension classiques mis en avant depuis de nombreuses années aujourd’hui. Reste qu’actuellement bon nombre d’autres secteurs d’activité, dont notamment dans le tertiaire, doivent également faire face à ce qu’il est communément appelé pénurie de main-d’œuvre qualifiée.


Manque de motivation des candidats

Si la formation est souvent exposée du fait qu’elle ne répond pas aux besoins de l’entreprise, c’est «le manque de motivation des candidats qui arrivent en tête avec près de 63,1 %» et toujours ce manque d’expérience professionnelle à hauteur de 57,6 % (mais pour en avoir une, il faut tout de même pouvoir débuter : ndlr). Face à ces difficultés de recrutement, Pôle emploi assure que la plupart des entreprises les anticipent par crainte de pénurie de candidats (78,8 %) soit pour cause d’inadéquation avec les profils recherchés (77,6 %). «Face à ces difficultés de recrutement, les employeurs privilégient le recours à Pôle emploi (48,9 %) et à d’autres intermédiaires spécialisés (43 %). Ils sont 46,7 % à envisager de former des candidats venant de l’extérieur et 28,3 % se disent prêts à former des salariés en interne», assure-t-on chez Pôle emploi Grand Est. L’opérateur public propose la mobilisation de près de cinq-cents conseillers dédiés aux entreprises pour tenter de palier le problème, l’élargissement du sourcing «grâce à l’approche de compétences complémentaires, de l’approche métier et notre MRS (Méthode de recrutement par simulation) ou encore le renforcement de la formation grâce au Plan d’investissement dans les compétences (PIC).» À noter que l’enquête assure que plus de 70 % des employeurs interrogés envisagent de recruter par l’intermédiaire de Pôle emploi.