Les bons vœux de François Asselin

François Asselin, le président national de la CPME est intervenu devant ses troupes meurthe-et-mosellanes le 23 janvier à Nancy.
François Asselin, le président national de la CPME est intervenu devant ses troupes meurthe-et-mosellanes le 23 janvier à Nancy.

François Asselin, le président national de la CPME était la guest-star le 23 janvier dernier à l’occasion de la cérémonie des vœux de la section meurthe-et-mosellane de la confédération dans les locaux de l’École des Mines de Nancy sur le campus Artem. Réformes, ordonnances, la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) ou encore l’apprentissage et la formation, tout a été passé au crible (ou presque) devant ses troupes qui s’interrogent toujours même si l’environnement se veut, a priori, favorable.

Si les réformes semblent aller dans le bon sens avec des indicateurs économiques qui passent au vert, les dirigeants de TPE et de PME demeurent très prudents, François Asselin, le premier. «Sur le plan social, nous n’avons pas trop à se plaindre car les ordonnances de la loi Travail sont flécher vers les petites entreprises et bon nombre de mesures sont en notre faveur. Les réformes engagées sont de bonnes choses mais il ne faut les faire sans augmentation de nos charges», assure le président national de la CPME une petite heure avant sa prise de parole à l’occasion des vœux de la section meurthe-et-mosellane de sa confédération, le 23 janvier dernier à Nancy. La veille, le président de la République, Emmanuel Macron réunissait à Versailles la crème de la crème des patrons mondiaux, l’occasion pour François Asselin de rebondir. «S’il est vrai que l’on pense aux PME d’un point de vue social, il faut bien reconnaître que sur le champ économique, on pense malheureusement peu à nous. C’est paradoxal, puisqu’on parle de ces 140 patrons de grandes entreprises, mais derrière une grande entreprise, il y a tout un écosystème de PME et de TPE. Les grandes entreprises ont besoin des petites et vice versa. Il est regrettable qu’à Versailles, il n’y ait pas eu de représentants de PME.»

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Des représentants de PME étaient bien présents dans l’amphithéâtre de l’École des Mines. Des dirigeants bien conscients que les choses semblent aller dans le bon sens pour eux et leurs structures mais «même si l’optimisme semble bien revenir, notre environnement entrepreneurial demeure fragile», comme l’assure Alban Vibrac, le président de la CPME de Meurthe-et-Moselle. La future loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) visant à réinventer l’entreprise semble apporter son lot d’inquiétudes avec notamment la volonté d’instaurer de l’intéressement et de la participation pour tous les salariés. «C’est une loi complexe et cette question de l’intéressement est délicate, nous sommes plutôt pour une prime individuelle mais versée collectivement», assure François Asselin. Même chose au niveau de la réforme de la formation et de l’apprentissage «où il faut aujourd’hui remettre réellement l’entreprise au cœur du dispositif» ou encore du financement de l’assurance chômage «l’élargir aux indépendants et aux démissionnaires, c’est infinançable quand on sait que le régime est intrinsèquement déficitaire, on se demande comment on peut élargir les droits.» À part cela, et bien, tout va bien, bonne année 2018…