L’Unimev entre adaptation et anticipation

«Mesdames et messieurs, je vous prie de regagner l’auditorium pour notre première séquence de travail de l’après-midi !» La voix de l’animateur porte (et sans micro, s’il vous plaît, jolie performance) dans le hall du 1er étage du centre de congrès Prouvé à Nancy. Difficile pour les congressistes de l’Unimev (Union française des métiers de l’événement) de quitter le stand de restauration où les produits locaux et régionaux font leur effet. Du 29 juin au 1er juillet, ces professionnels de la filière événementielle ont tenu leur congrès annuel. «Après deux ans d’interruption, nous sommes plus qu’heureux de pouvoir enfin nous retrouver ensemble pour échanger, s’inspirer et partager des initiatives innovantes», assure Pierre-Louis Roucaries, le coprésident de l’Unimev. Un des premiers secteurs à avoir été touché de plein fouet par la crise sanitaire en mars 2020 et l’un des derniers à avoir repris, il redémarre et semble retrouver un rythme de croisière soutenu. «Bon nombre d’événements ont été décalés et tout le monde veut tenir en même temps ses manifestations.» Après deux années délicates, le baromètre apparaît afficher une météo conjoncturelle plus clémente. «La France devrait avoir une croissance de 5 % l’an prochain, soit une des meilleures en Europe. Les professionnels de l’événementiel vont pouvoir bénéficier de cette dynamique», a assuré Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie à l’occasion de l’ouverture de l’événement en visio le 30 juin.

En adéquation avec le tissu local

L’intervention ministérielle était attendue et s’affiche surtout «comme une véritable reconnaissance de notre filière et de son poids dans l’économie nationale», assure Pierre-Louis Roucaries. «Les congrès, les foires et les salons sont autant d’éléments qui contribuent à la vigueur de notre économie», continue Bruno Le Maire dans son discours. Un secteur en redémarrage aux perspectives jugées positives mais qui continue aujourd’hui son adaptation et sa transformation. «La crise sanitaire n’a fait qu’accélérer les mutations qui étaient déjà palpables avant !», continue le coprésident de l’Unimev. À l’occasion du congrès, six grands enjeux pour la filière ont été mis en avant : la transformation numérique, la responsabilité environnementale, l’internationalisation, l’adaptation des sites, l’hybridation des événements et l’adaptation de l’offre des prestataires. «Nous sommes l’industrie des rencontres professionnelles. Une industrie ancrée sur ses territoires et en adéquation avec le tissu économique local.» Une donne plus que palpable dans l’agglomération nancéienne. «Aujourd’hui, l’écosystème économique en général a bien compris l’intérêt d’investir dans un événement. Ces investissements confirment que notre industrie des rencontres professionnelles est un accélérateur de la relance des entreprises et de nos territoires», explique Béatrice Cuif-Mathieu, vice-présidente de l’Unimev et directrice générale de Destination Nancy (le bras armé de la ville de Nancy et de la Métropole du Grand Nancy pour la promotion touristique, l’accueil et l’organisation d’événements). Cette relance cohabite aujourd’hui avec une reprise de l’épidémie de la Covid-19. «Ce nouvel épisode est certain, un peu comme ce que nous avons vécu l’an passé. Notre filière est prête et elle a su démontrer l’efficience de son protocole sanitaire», assure Pierre-Louis Roucaries. Même pas peur...