Conjoncture - Emploi

L’artisanat maintient ses emplois dans la région

L’édition 2021 du baromètre ISM (Institut supérieur des métiers) - MAAF sur l’emploi dans l’artisanat, paru au début du mois, laisse ressortir que le secteur a, dans son ensemble, plutôt bien résisté à la crise sanitaire. Si un effondrement de l’emploi était à craindre, c’est l’inverse qui semble s’être produit. La région n’échappe pas à la règle avec une augmentation des emplois dans l’artisanat de 1 %. Un état de fait boosté quasiment par le seul secteur du bâtiment.

D’après le baromètre annuel ISM - MAAF, l’artisanat a plutôt bien résisté en matière d’emploi. Un état de fait dû principalement au secteur du bâtiment.
D’après le baromètre annuel ISM - MAAF, l’artisanat a plutôt bien résisté en matière d’emploi. Un état de fait dû principalement au secteur du bâtiment.

L’emploi salarié a mieux résisté dans l’artisanat ! Constat établi par l’Institut supérieur des métiers (ISM) dans son traditionnel baromètre annuel sur le sujet paru au début du mois (réalisé avec l’assureur MAAF, groupe Covéa). En 2020, malgré l’impact de la crise sanitaire et la crise économique qui en a découlé, l’emploi salarié dans l’artisanat affiche une hausse de + 1,7 % par rapport à 2019, soit 28 000 emplois créés. «Cette dynamique est générale sur l’Hexagone. Elle se retrouve dans la région Grand Est où les emplois ont augmenté de 1 %, soit 1 660 emplois créés. Dans l’ensemble du secteur privé, c’est une légère baisse de l’ordre de 1,6 % qui a été enregistrée», analyse Catherine Elie, directrice des études de l’ISM. Cette légère hausse de la création d’emploi dans l’artisanat l’an passé est surtout imputé au seul secteur du bâtiment. «La tendance positive observée dans la région Grand Est est menée par l’artisanat du BTP (+ 3 % d’emplois par rapport à 2019 soit 1 780 emplois créés) et des services (+ 1 % soit 370 emplois créés). Une croissance qui s’explique notamment par la hausse de la demande en travaux de rénovation.»

La tendance devrait se poursuivre

Cette tendance devrait se poursuivre pour l’année 2021. Le coup d’assommoir général, enregistré à l’occasion du premier confinement au 2e trimestre 2020 «où les entreprises de l’artisanat ont réduit leurs embauches de 34 % dans la région», semble avoir été compensé sur la durée annuelle grâce aux trois autres trimestres. «La baisse globale des embauches dans l’artisanat en 2020 a été fortement influencée par le coup de frein brutal porté aux recrutements dans la plupart des secteurs d’activité au 2e trimestre, dans le contexte du premier confinement qui a mis l’économie sur pause. Il faut donc relativiser cette baisse. Lorsqu’on regarde l’année dans son ensemble, on constate que la dynamique de recrutement s’est plutôt bien maintenue dans le Grand Est par rapport à 2019, attestant une nouvelle fois la bonne résistance du secteur de l’artisanat face à la crise, grâce notamment aux dispositifs d’aide mis en place.» Côté répartition géographique c’est dans le Bas-Rhin que les entreprises de l’artisanat ont le plus embauché (22 850 embauches), suivi par la Moselle (17 470 embauches), le Haut-Rhin (15 600 embauches), la Meurthe-et-Moselle (10 280 embauches), la Marne (9 240 embauches), les Vosges (6 330 embauches, l’Aube (5 330 embauches), les Ardennes (4 008 embauches), la Haute-Marne (2 250 embauches) et la Meuse (2 200 embauches).

Emplois indépendants : en augmentation

La dynamique entrepreneuriale toujours active ! «L’incertitude économique engendrée par la crise sanitaire n’a pas freiné la dynamique entrepreneuriale dans le Grand Est», analyse Catherine Elie, directrice des études de l’ISM. D’après les chiffres fournis dans le baromètre de l’artisanat ISM - MAFF sur l’artisanat, la création d’entreprises a augmenté de 13 % sur l’ensemble de l’année dans le secteur. Dans le Grand Est, les créations d’entreprises sont portées par l’artisanat de fabrication (+ 21 %) par rapport à 2019. Les services arrivent en deuxième position avec une hausse de + 17 % suivis par le BTP avec + 11 %. «On observe en revanche un recul des immatriculations dans le secteur de l’alimentation (- 13 %) qui peut s’expliquer par une baisse des opérations de transmission-reprise, liées au contexte d’incertitude.»