JEAN-MARIE CAVADA, DÉPUTÉ EUROPÉEN AU CLUB DU LUNDI «Il nous faut être les fantassins de l’Union européenne.»

«Il faut redonner confiance aux Français en mêlant au gouvernement des gens de la société civile à des personnes qui connaissent le fonctionnement de l’État.»
«Il faut redonner confiance aux Français en mêlant au gouvernement des gens de la société civile à des personnes qui connaissent le fonctionnement de l’État.»

«Il faut redonner confiance aux Français en mêlant au gouvernement des gens de la société civile à des personnes qui connaissent le fonctionnement de l’État.»

Jean-Marie Cavada, député européen et président de génération citoyens, était l’invité du dernier Club du lundi le 2 mai au restaurant la ferme Sainte-Geneviève de Dommartemont. En plein entre-deux-tours de l’élection présidentielle, l’ancien journaliste originaire de la région a centré ses propos sur «une propagande républicaine» histoire de faire barrage au vote frontiste et sur une Europe «plus que nécessaire mais à améliorer.» quel que soit les résultats du 7 mai, son discours a toujours le même impact si ce n’est plus…

«Les peuples qui ne connaissent pas leur Histoire s’exposent à la revivre.» Jean-Marie Cavada cite justement Elie Wiesel, prix Nobel de la paix en 1986, écrivain et rescapé de la Shoah décédé en juillet dernier. Le député européen et président de Génération Citoyens, invité le 2 mai dernier au Club du Lundi au restaurant la Ferme Sainte-Geneviève de Dommartemont, donne le ton en cette actuelle période de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle. L’ambiance est naturellement encore à l’incertitude, à l’inquiétude palpable d’envisager l’arrivée au pouvoir du Front National. À l’heure où ces lignes sont écrites, les choses sont loin d’être jouées et à l’heure où vous les lisez, les urnes du scrutin du dimanche 7 mai ont donné leur verdict. «Un chemin de non-retour.» C’est ainsi que Jean-Marie Cavada, comme bon nombre de personnes de l’assistance de ce rendez-vous mensuel, qualifie le fait de voir la victoire de Marine Le Pen face à Emmanuel Macron. «Nous ne sommes plus ici au stade de la politique, ni de l’élection, il faut aujourd’hui savoir comment remettre notre pays en marche. Il n’y a plus de stabilité réelle en France. Les partis politiques traditionnels ont pourri le pays, il faut les sanctionner et reconstruire l’Europe.» indique-t-il. Soutien affiché d’Emmanuel Macron, l’ancien journaliste originaire de la région (il a passé son enfance dans la vallée de la Moselotte) est un européen convaincu (et averti). «Il nous faut être les fantassins de l’Union européenne pour permettre à notre pays d’entrer réellement dans le monde moderne.»

 Continent de libertés

La sortie de l’Europe, le retour à une monnaie nationale, la fermeture des frontières, plus qu’une hérésie pour Jean-Marie Cavada, «cela serait tout simplement apocalyptique.» L’Union européenne «n’est pas parfaite loin de là, elle est à améliorer mais elle demeure un horizon qui tire et qui protège. C’est un continent de libertés qui permet de repousser les extrêmes.» Reste à replacer l’Hexagone dans ce périmètre et avec une place forte. «L’état actuel de notre pays est principalement lié au fait que nous n’avons pas eu le courage de faire les réformes nécessaires. Si nous ne faisons pas cet effort, nous sommes condamnés à être un pays de seconde zone. Il faut redonner confiance aux Français en mêlant au gouvernement des gens de la société civile à des personnes qui connaissent le fonctionnement de l’État.» Une proposition que Jean-Marie Cavada avec Génération Citoyens entend faire passer dans sa volonté affichée «de contribuer à la majorité présidentielle », si naturellement Emmanuel Macron, le candidat d’En Marche, a été élu le 7 mai dernier. Si c’est l’autre scénario qui se déroule, Jean-Marie Cavada l’a martelé à l’occasion de son intervention d’une bonne heure, «c’est le chemin de non-retour avec un effondrement de notre pays.» Les dés sont jetés et les résultats sont connus aujourd’hui…