Couvrest : du paternalisme au participatif

Couvrest : du paternalisme au participatif

COUVREST FÊTE CETTE ANNÉE SES QUARANTE ANS D’EXISTENCE. CE SPÉCIALISTE DE LA COUVERTURE, DE L’ÉTANCHÉITÉ ET DU BARDAGE, INSTALLÉ SUR LE DYNAPÔLE DE LUDRES-FLÉVILLE DEPUIS QUASIMENT LE DÉBUT DE L’AVENTURE, A SU IMPOSER SA MARQUE DANS LA RÉGION (ET AILLEURS), NOTAMMENT DEPUIS LA REPRISE DE LA SOCIÉTÉ IL Y A VINGT ANS PAR DAMIEN LETTIERI. DU PATERNALISME DES DÉBUTS, L’ENTREPRISE A MUÉ VERS LE MANAGEMENT PARTICIPATIF. UN CHANGEMENT GAGNANT, LE CHIFFRE D’AFFAIRES EST EN CROISSANCE CONSTANTE DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES.

«C’est étonnant ce que l’on peut faire avec les hommes (et les femmes) au sein d’une PME. J’en reste encore surpris aujourd’hui.» Depuis vingt ans à la tête de la société Couvrest installée sur le Dynapôle de Ludres-Fléville (qui fête cette année ses quarante ans), Damien Lettieri sait ce qu’il doit à ses équipes. Une quarantaine de collaborateurs répartis pour la majorité au siège de la rue Denis Papin à Ludres, le reste dans les deux agences de la société, dans la région strasbourgeoise depuis l’an 2000 et en Saône-et-Loire près de Macon depuis l’an dernier. En 1997, ce professionnel du bâtiment, passé par les majors Bouygues et Eiffage, reprend une société loin d’être au top en termes d’activité et de carnets de commandes. «J’avais besoin de me faire violence  ! Chez les majors, j’étais tout confort. Âgé de 35 ans à l’époque, j’avais besoin de ce type de challenge.» La conjoncture du secteur n’est pas trop mal, on est pas loin des années fastes du bâtiment, le spécialiste de la couverture, de l’étanchéité et du bardage se voit appliquer un management participatif issu, notamment, de l’expérience du nouveau directeur au sein des grands groupes du BTP. «Tout le monde est impliqué chez nous. Il faut être combatif, agressif. Si on y arrive, c’est grâce à l’implication de tous et surtout parce qu’on se bat.»

CA EN PROGRESSION CONSTANTE

La philosophie du patron des lieux est claire, nette et précise. L’approche semble bien fonctionner. «Notre chiffre d’affaires est en constante progression. En 1999, nous réalisions 8,5 millions d’euros hors taxes. En 2015, c’était 27 millions et aujourd’hui nous allons dépasser les 30 millions.» Son activité, les équipes de Couvrest la réalisent à 40 % dans le Grand Est, «le gros se fait à Paris ou encore à Lille.» Pas de conquête géographique de territoires pour autant. «Nous allons là où nos clients nous le demandent mais notre zone de prédilection demeure le Grand Est.» Le tout en marchés privés et pour le compte de gros donneurs d’ordre (industriels ou encore groupes de grandes enseignes commerciales). «Les marchés publics, c’est un choix, nous les évitons, l’approche est complètement différente et surtout éprouvante pour nos conducteurs de travaux.» Le choix des chantiers, un luxe rendu possible par cette forte implication et cette véritable combativité revendiquée. Combativité mais pas forcément conquête  ! Pas de croissance externe en vue mais pas d’interdit non plus. «Un développement vers des corps d’État proches de nos métiers est toujours possible. Aujourd’hui, on stabilise l’entreprise tout en progressant avec sérénité.» Prudence, confiance, clairvoyance, le triptyque devrait perdurer pour les années à venir du côté de chez Couvrest.