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CESER Grand Est : une élection au féminin le 26 mai

Programmées initialement fin avril , les élections pour la présidence du CESER (Conseil économique, social et environnemental régional) se dérouleront le 26 mai à l'occasion d'une séance plénière à huis clos. En lice deux candidates, fait rarissime ! Marie-Claude Briet-Clemont, l’actuelle présidente par intérim de l’assemblée régionale depuis la démission de Patrick Tassin, est issue du deuxième collège (organisations syndicales), et Marie-Madeleine Maucourt, membre du troisième collège (organismes et associations participant à la vie collective de la région). La première est Auboise, la seconde est Mosellane. Deux «Marie» pour une seule présidence d’une institution en proie aujourd’hui à des perspectives d’évolution en lien avec le contexte actuel, histoire de faire face aux enjeux d’aujourd’hui et surtout de demain.

Marie-Madeleine Maucourt et Marie-Claude Briet-Clemont, les deux candidates à la présidence du CESER Grand Est.
Marie-Madeleine Maucourt et Marie-Claude Briet-Clemont, les deux candidates à la présidence du CESER Grand Est.

Deux femmes pour une seule présidence ! Les élections pour la présidence du CESER (Conseil économique, social et environnemental régional) Grand Est se dérouleront le 26 mai à l'occasion d'une séance plénière à huis clos.

En lice, l’actuelle présidente de l’assemblée régionale depuis la démission de Patrick Tassin, Marie-Claude Briet-Clemont. Cette Auboise farouchement ancrée sur son territoire est issue du deuxième collège (organisations syndicales). Face à elle, Marie-Madeleine Maucourt, membre du troisième collège (organismes et associations participant à la vie collective). Mosellane, elle est notamment présidente de l’Union régionale des Scop Grand Est.

Deux candidates, deux visions (qui à y regarder de plus près semblent converger sur de nombreux sujets) pour un «nouveau» CESER en lien avec les préoccupations du moment et surtout celles à venir.

Marie-Claude Briet-Clemont
Présidente par intérim du CESER Grand Est

«Aujourd’hui, je pense qu’il faut arrêter de parler de crise mais de mutations qui sont à l’œuvre actuellement. Nous sommes entrés dans une période de transition dans tous les domaines et nous devons passer du dire ensemble au faire réellement ensemble», dixit Marie-Claude Briet-Clemont. L’actuelle présidente par intérim du CESER Grand Est, depuis le départ de Patrick Tassin, s’est portée, «progressivement» candidate à la présidence de la deuxième assemblée de la région. «C’est le rapport du groupe de travail que je pilotais sur les cent propositions économiques, sociales, environnementales pour le Grand Est et le retour que nous avons obtenu qui ont été le déclencheur», assure cette Auboise d’origine aux racines agricoles fortement ancrées (elle a d’ailleurs été présidente de la Chambre d’agriculture de l’Aube).

Entrée au CESER en 2004, elle a été vice-présidente du CESER de Champagne-Ardennes avant la fusion en 2018 donnant naissance à l’instance régionale actuelle. Assistante sociale de profession, engagée syndicalement au sein de la CFDT et affichant une appétence pour le sujet emploi-formation, celle qui est également fortement présente dans le tissu associatif (elle est notamment présidente de l’association par l’insertion : Le Jardin de la Cocagne de la Barbuise) entend mettre en place «un CESER utile à tous, des décideurs, aux différents strates des territoires, de tous les territoires de la région.» Le contexte actuel renforce cette idée «de laboratoire d’idées», qu’elle met en avant. «Le rôle du CESER est d’éclairer, par ses réflexions et ses propositions, les décisions pour ajuster les politiques publiques.» Les enjeux, ils sont pour elle au nombre de trois.

Économique, «avec le thème central du développement d’une réelle économie de proximité.» La réorganisation du vivre-ensemble, «en luttant contre toutes les formes de paupérisation. Aujourd’hui, malgré les aides étatiques et régionales pour l’amortir, la situation est plus que délicate et les perspectives à venir vont de nouveau l’accentuer.» Réinventer les gouvernances et pratiques démocratiques, «pour préserver nos biens communs.» Un changement de modèles ? Pas loin. «Il faut renforcer les liens avec les décideurs et les élus des territoires. Il faut passer du dire ensemble au faire ensemble.»

Marie-Madeleine Maucourt
Membre du troisième collège du CESER Grand Est

«La longue période de transition qui s’ouvre nécessitera d’être agiles, visionnaires et surtout réunis autour d’objectifs communs, clairs, visibles et mobilisateurs», dixit Marie-Madeleine Maucourt. La candidate à la présidence du CESER Grand Est perçoit bien que la pandémie actuelle et ses effets collatéraux économiques et sociaux, nécessitent un ciblage bien précis des sujets et problématiques à traiter. «Les premiers signes liés à ce contexte sont déjà bien présents : augmentation de la pauvreté et du chômage, fragilisation du tissu économique, panne du système d’enseignement et de formation. Depuis le début de l’année, plusieurs signaux faibles comme l’augmentation des matières premières, du prix de l’alimentation sont inquiétants pour les mois à venir.»

Pour la Mosellane membre du troisième collège du CESER (organismes et associations participant à la vie collective) et présente au CESER depuis 2004, trois défis majeurs sont à relever. Le défi environnemental et social, «pour repenser les modèles de production et de consommation au regard du changement climatique et de la préservation de la biodiversité et poser les bases d’un nouveau modèle de société.» Le défi social, «lié aux transitions environnementales et numériques, aux enjeux culturels, de démographie, d’emploi et de formation, aux solidarités, à construire en matière de santé, d’inclusion et de lutte contre la précarité en favorisant une citoyenneté active.» Le défi économique, «pour que les territoires, quelles que soient leurs spécificités, offrent aux entreprises, l’opportunité d’innover, de recruter, de développer leurs compétences, de conquérir de nouveaux marchés et ainsi dépasser leurs difficultés actuelles.» Le tout dans une volonté affichée de replacer le CESER dans le débat public «pour que ses propositions soient mieux entendues, défendues et mises en œuvre rapidement pour servir l’ensemble du territoire du Grand Est.»