Biodiversité : Histoire d’eau dans le Grand Est

Jean Rottner, le président de l’exécutif régional, a présenté le 7 juillet sur le site de Madine la stratégie régionale Biodiversité de la Région Grand Est. Crédit photo : C Bodez Region Grand Est.
Jean Rottner, le président de l’exécutif régional, a présenté le 7 juillet sur le site de Madine la stratégie régionale Biodiversité de la Région Grand Est. Crédit photo : C Bodez Region Grand Est.

La biodiversité, l’affaire de tous, l’écosystème entrepreneurial et économique compris ! Fer de lance de cette dynamique nécessaire de sa préservation : l’eau. La région Grand Est vient de lancer sa stratégie : «2020, l’eau un bien commun à toutes les politiques régionales.» Elle vient d’être présentée le 7 juillet dernier sur le site de Madine en Meuse dans le cadre de la stratégie régionale globale pour la biodiversité.

21 000 km de cours d’eau. 4 lacs de plus de mille hectares. 60 plans d’eau de plus de 50 hectares. 255 étangs. 52 nappes souterraines (permettant d’alimenter en eau potable la majorité des habitants et des entreprises de la région). 7 ports fluviaux. L’eau, une richesse dans le Grand Est à faire fructifier mais surtout à préserver. C’est sur le site de Madine en Meuse, que Jean Rottner, le président du Conseil régional Grand Est a choisi de présenter la stratégie régionale pour la biodiversité (voir encadré) où la ressource en eau, s’affichant comme l’un des fers de lance. «Qu’elle soit souterraine ou provienne de la surface, l’eau est présente dans tous les volets de la vie des territoires : alimentation en eau potable, production industrielle, production agricole, loisir, tourisme ou encore énergie. Nous nous engageons dans une dynamique globale et volontaire en vue de préserver cette richesse nécessaire au bien-être des populations et au développement de notre économie régionale», assure le président du Conseil régional Grand Est.

Développer les usages économiques de l’eau

Consciente des enjeux de l’eau sur son territoire et ceux des pays frontaliers, la région entend donc mener «une politique de l’eau ambitieuse et réfléchie qui vise à mieux connaître et anticiper les déficits en eau, à reconquérir la qualité des eaux souterraines pour la production d’eau potable ou encore développer les usages économiques liés à cette ressource à l’image de l’hydroélectricité, l’agriculture, le tourisme et naturellement le transport fluvial.» Objectif affiché : «faire du Grand Est un modèle dans la gestion de sa ressource en eau et un territoire résilient au changement climatique.» Bras armé de cette volonté : la mission Eau (mise en place dès l’an passé) transverse à toutes les politiques régionales. «Cette mission Eau s’inscrit dans une démarche de progression et pourra être amenée à évoluer chaque année au regard des résultats obtenus et des nouvelles actions qui se construisent.» Plus d’une trentaine d’actions sont aujourd’hui identifiées dans cette politique de préservation de la ressource Eau. Gestion des grands lacs face au changement climatique, coopération européenne et internationale dans le domaine de l’eau, ajustement de l’offre de formation pour les demandeurs d’emploi en matière d’enjeux de l’eau ou encore développement de l’écoresponsabilité dans les événements sportifs. L’eau, une richesse pour la région Grand Est, cela semble couler de source…

Emmanuel VARRIER

Biodiversité toute

Protéger l’existant, reconquérir les milieux dégradés, mieux connaître pour agir, limiter les pressions, mobiliser les acteurs et améliorer l’efficacité et la cohérence des politiques publiques en matière de biodiversité ! Ce sont les principaux objectifs affichés de la stratégie régionale Biodiversité développée aujourd’hui par l’exécutif régional. Objectif ultime : «agir maintenant et concrètement pour la transition écologique de la région.» Plusieurs actions sont en vue comme la création d’un fonds d’aide aux initiatives citoyennes pour soutenir les projets locaux environnementaux (vergers, jardins partagés, espace biodiversité dans les quartiers), la conversion de 20 000 hectares par an d’exploitation agricole en bio ou encore la mise ne place d’un module de formation eau-biodiversité dans les principales formations professionnelles de la région (artisanat, agriculture, paysagiste, BTP, industrie ou encore tourisme).