BÂTIMENT La Fédération Grand Est montre les muscles

La FFB Grand Est, créée en décembre 2016, entend booster sa communication pour faire valoir son poids comme acteur essentiel de la politique territoriale.
La FFB Grand Est, créée en décembre 2016, entend booster sa communication pour faire valoir son poids comme acteur essentiel de la politique territoriale.

La FFB Grand Est, créée en décembre 2016, entend booster sa communication pour faire valoir son poids comme acteur essentiel de la politique territoriale.

4 500 entreprises adhérentes, 50 000 salariés, un CA du secteur estimé à 9,1 milliards d’euros, la récente Fédération Française du Bâtiment (FFB) Grand Est entend faire (re)connaître son poids dans l’économie régionale, le tout en redorant son image qui selon les intéressés demeure toujours décriée et en relevant les défis des fameuses transitions numérique et énergétique.

«La réforme territoriale, au lieu d’en avoir fait un frein, nous avons décidé d’en faire une opportunité de développement » indique Rodolphe Lefevre, président de la FFB Marne et président délégué de la récente FFB Grand Est (créée en décembre dernier). Il dirait presque merci au législateur d’avoir recoupé les régions. «Sans ce redécoupage et cette quasi-obligation de créer la FFB Grand Est, nous n’aurions, peut-être, jamais travaillé ensemble.» Alsace, Champagne- Ardenne, Lorraine ne font plus qu’une avec la force des dix Fédérations départementales du BTP «permettant de posséder une proximité et un maillage territorial optimal et équilibré dans les trois anciennes régions pour rester à l’écoute de nos adhérents», ajoute Jean-Marc Schaffner, le président de l’entité Grand Est et ancien président de la FFB Alsace. «Cela nous permet de créer aujourd’hui, et encore plus demain, de véritables synergies de compétences avec un équilibre, une entraide entre les différents territoires», assure Rodolphe Lefevre à l’occasion d’un déjeuner de presse le 29 juin dernier au siège de la FFB Grand Est à Nancy. Plus qu’un besoin cette synergie de compétences, une véritable nécessité car si l’activité du bâtiment reprend après des années de morosité (mais pas encore la rentabilité), elle demeure très inégale selon là où l’on se trouve sur une carte.

Fracture territoriale…

Les grands pôles urbains et métropolitains absorbent le gros des commandes (publiques ou privées) et des chantiers tandis que les territoires ruraux continuent à souffrir de plus en plus. «La fracture territoriale guette notre secteur d’activité. Si l’activité repart au niveau national, il faut bien avouer que le Grand Est fait encore pâle figure même si les indicateurs repartent au vert avec un + 1,5 % de hausse.» Dans un climat conjoncturel toujours très tendu, la FFB Grand Est entend épauler, au mieux, ces quelque 4 500 entreprises adhérentes (dont les deux tiers ont moins de dix salariés) avec la mise en place de six commissions, «je préfère parler de missions», précise Sylvie Tuaillon, présidente déléguée de la FFB Grand Est et présidente de la Fédération départementale BTP Vosges. Le tout avec une volonté forte et affichée de muscler sa communication. «La FFB Grand Est en Fédé tonnes pour le secteur», tout est dit dans le slogan. «C’est nécessaire, histoire de faire valoir notre poids et notre rôle d’acteur essentiel de la politique territoriale», renchérit Jean-Marc Schaffner. La Fédération Grand Est est en ordre de marche (comme bon nombre aujourd’hui) et entend bien le faire savoir.