ABM consolide ses fondations

L’entreprise générale ABM (Aménagement bâtiment maintenance) de Velaine- en-Haye est aujourd’hui aux mains de Jean-Jacques Valdenaire depuis le 1er février. Cet ancien directeur de travaux du groupe Rabot Dutilleul entend continuer à faire reconnaître la société dans le secteur du gros oeuvre de haute technicité, tout en se diversifiant vers le «tout corps d’état» grâce à l’appui de partenaires.

Depuis le 1er février, Jean-Jacques Valdenaire, ancien directeur de travaux chez Rabot Dutilleul, a repris les rênes d’ABM à Velaine-en-Haye
Depuis le 1er février, Jean-Jacques Valdenaire, ancien directeur de travaux chez Rabot Dutilleul, a repris les rênes d’ABM à Velaine-en-Haye
Depuis le 1er février, Jean-Jacques Valdenaire, ancien directeur de travaux chez Rabot Dutilleul, a repris les rênes d’ABM à Velaine-en-Haye

Depuis le 1er février, Jean-Jacques Valdenaire, ancien directeur de travaux chez Rabot Dutilleul, a repris les rênes d’ABM à Velaine-en-Haye

ABM pour Aménagement bâtiment maintenance ! Spécialiste du gros oeuvre version Bâtiment de haute technicité, l’entreprise créée il y a une quinzaine d’années par André Bissler poursuit son chemin grâce à Jean-Jacques Valdenaire. La cinquantaine entamée, cet ancien directeur de travaux de Rabot Dutilleul (il a été l’un des moteurs de l’installation du groupe dans la région) a repris cette société de Velaine-en-Haye et la vingtaine de collaborateurs en février dernier. Un virage, un choix professionnel et une concrétisation entrepreneuriale pour ce vosgien d’origine. «J’ai toujours eu dans les gènes la volonté d’être mon propre patron. » Son père était entrepreneur à la Bresse et son frère a également créé une société dans le VRD (Voirie et réseaux divers). De son parcours dans les grands groupes du secteur comme Eiffage et GFE et surtout près de dix-huit années au sein de Rabot Dutilleul, l’homme du Bâtiment semble avoir acquis l’essentiel, l’indispensable dans cet univers entrepreneurial de plus en plus acerbe : l’humanité et la reconnaissance de la valeur de ses collaborateurs. Avant de reprendre définitivement l’entreprise, il passe plusieurs mois aux côtés du fondateur, histoire que le passage de témoin se déroule sans faille. Rassurant aussi pour les équipes en place de voir un particulier et non un financier-spéculateur reprendre l’entreprise. Une reprise affective préparée sans précipitation. «Chez Rabot Dutilleul, j’avais l’impression d’avoir fait le tour et j’en avais un peu assez de toujours devoir rendre des comptes. J’ai appris qu’ABM était à reprendre. Je connaissais le sérieux de la société, elle était mon principal concurrent qu’en j’évoluais chez GFE. Quand les choses ont été mûres, je me suis lancé.»

Cinq millions de CA en vue

L’affaire affiche un chiffre d’affaires de trois millions d’euros et le nouveau patron entend le porter à cinq d’ici quelques temps en se développant, notamment, vers le «tout corps d’état» Une ouverture nécessaire vu la situation conjoncturelle délicate dans le Bâtiment. «Les prix sont à la baisse, il est difficile de vendre réellement la qualité de nos prestations.» Si le «mieux-disant» tant annoncé dans le secteur se veut la loi dans les appels d’offres, il n’en demeure pas moins que dans la pratique «60 % se décident toujours au niveau du prix.» Sans parler de la pratique de certaines agences d’intérim qui proposent des travailleurs des pays de l’Est à des prix défiant toute concurrence. Des états de fait auxquels Jean-Jacques Valdenaire était confronté dans son autre vie de salarié. Là, il doit les maîtriser en qualité de chef d’entreprise. Ses fondations apparaissent solides tout comme sa détermination. ABM semble avoir encore de belles années devant elle.