Un statut en pleine évolution…ou non

La Fédération des auto-entrepreneurs (FEDEA) effectue actuellement un Tour de France jusqu’à la mioctobre, histoire de prendre la température de ce statut aujourd’hui sous le joug d’une probable réforme. A en croire Grégoire Leclercq, le président de la FEDEA, aucun calendrier n’est réellement établi et ces professionnels semblent avoir du mal à se faire entendre.

Le statut d’auto-entrepreneur pourrait évoluer ! D’après la Fédération des autoentrepreneurs, de passage en Lorraine début septembre, aucun calendrier n’est vraiment établi.
Le statut d’auto-entrepreneur pourrait évoluer ! D’après la Fédération des autoentrepreneurs, de passage en Lorraine début septembre, aucun calendrier n’est vraiment établi.
Le statut d’auto-entrepreneur pourrait évoluer ! D’après la Fédération des autoentrepreneurs, de passage en Lorraine début septembre, aucun calendrier n’est vraiment établi.

Le statut d’auto-entrepreneur pourrait évoluer ! D’après la Fédération des autoentrepreneurs, de passage en Lorraine début septembre, aucun calendrier n’est vraiment établi.

«Depuis le mois de juillet, nous n’avons rien de concret de la part du gouvernement sur l’évolution annoncée de notre statut.» Dixit Grégoire Leclercq, le président de la Fédération des autoentrepreneurs après une halte en Lorraine (à Nancy et Metz la semaine dernière) du Tour de France de sa fédération, histoire de «prendre réellement la température des auto-entrepreneurs dans les régions et de faire remonter ce retour d’expériences terrain auprès de nos politiques». Des politiques avec en première ligne Sylvia Pinel, la ministre de l’Artisanat et du Commerce, qui avait déclaré à l’occasion de l’Assemblée générale des Artisans de France avant la trêve estivale que ce statut «conduit à créer dans certains secteurs, notamment dans le Commerce et l’Artisanat, une concurrence déloyale avec les professionnels qui sont soumis à des règles sociales et fiscales et des normes différentes». Un constat que Grégoire Leclercq réfute, «nous n’exerçons pas de concurrence déloyale, c’est juste une autre façon d’entreprendre et de gérer une entreprise».

Formation et certification

Depuis sa création en août 2008, le statut n’a eu de cesse de faire couler de l’encre et a vu la montée au créneau de bon nombre de fédérations professionnelles. Suite logique, le statut même devrait évoluer mais reste encore à savoir comment ? «Il n’existe aujourd’hui aucun calendrier au niveau de cette réforme. De notre côté, nous sommes ouverts à l’évolution de notre statut car des choses peuvent être améliorées, notamment au niveau de la formation ou encore d’une éventuelle certification.» La Lorraine s’affiche comme une bonne élève, voire très bonne élève, en matière autoentrepreneuriale. La région comptabilise 23 071 autoentrepreneurs actifs (chiffres à la fin mai 2012). La Moselle arrive en tête avec 10 627 auto-entreprises, suivie par la Meurthe-et-Moselle avec 6915 structures, les Vosges avec 4040 et la Meuse, qui comptabilise quelque 1849 auto-entrepreneurs. Les auto-entreprises lorraines génèrent, en moyenne, un chiffre d’affaires par an de l’ordre de 8500 euros (base, année 2011). «La Lorraine garde une belle dynamique de création et ce, depuis le début 2012. En effet, le nombre de créations d’auto-entreprises atteint 5439 depuis le premier janvier, quand il était à 5076 l’année dernière sur la même période», souligne la FEDEA. Quid alors du devenir de ce statut ? A l’issue de son Tour de France, dernière étape annoncée le 10 octobre, la FEDEA devrait remettre un mémo au gouvernement sur «la vraie réalité de l’autoentrepreneuriat aujourd’hui». Reste à savoir si ce travail pèsera dans la balance d’une probable réforme de ce statut.