Territoires

Val de Fensch : Michel Liebgott interpelle l’État

L’arrêt des hauts-fourneaux de Hayange et de la cokerie de Serémange-Erzange auront indéniablement des répercussions économiques sur la vie de la vallée de Fensch. Michel Liebgott, président de l’intercommunalité et maire de Fameck, va prochainement saisir de la question le Premier ministre, Jean Castex, sur ce sujet majeur.

Les fermetures successives de sites industriels emblématiques inquiètent dans le Val de Fensch. © Maxppp - Julio Pelaez.
Les fermetures successives de sites industriels emblématiques inquiètent dans le Val de Fensch. © Maxppp - Julio Pelaez.

La communication émanant de Michel Liebgott, président de la Communauté d’Agglomération du Val de Fensch, maire de Fameck et député honoraire, traduit l’inquiétude de l’élu ancré dans son territoire, et plus largement les interrogations que peut se poser la population de cette parcelle de Moselle de 10 communes groupant quelque 70 000 habitants. Le Val de Fensch, c’est bien sûr, une histoire et une tradition ouvrières. On comprend donc aisément les doutes quant aux fermetures brutales des hauts-fourneaux de Hayange et de la cokerie de Serémange-Erzange. Les conséquences vont être financières, avec une perte estimée de 1,3 M€ de recettes fiscales. Également, ces arrêts d’activités vont laisser place à une friche de plus de 300 hectares. Michel Liebgott resitue la situation présente, en parallèle avec la possible annonce du président de la République, Emmanuel Macron, d’un plan particulier de plusieurs millions d’euros à destination de la ville de Marseille, dans le cadre de son déplacement dans la cité phocéenne dans les jours à venir : «À l’heure où nous achevons les discussions sur les contrats entre État, régions et territoires, je prends acte de cette évolution et de cette volonté semble-t-il de l’État de reconnaître les particularités et besoins spécifiques de certains territoires. Je saisis donc l’occasion pour réclamer aussi pour la vallée de la Fensch un plan particulier d’action, au service de notre avenir.» L’élu mosellan poursuit : «Nous avons dû assumer une crise sanitaire en organisant des aides pour les entreprises, assumer la charge de nos services publics, monter et faire vivre un centre de vaccination… en plus des charges dues au transfert en janvier 2020 de la compétence assainissement pour laquelle l’État nous impose d’engager 40 millions d’euros d’investissements pour simplement permettre aux communes de l’amont de la vallée de pouvoir répondre à la demande immobilière très forte ! Comme ce fut le cas avec les crédits après mines, ou après la décision de mettre sous cocon les hauts-fourneaux de Hayange, l’État doit être à nos côtés.» Dossier à suivre donc avec la plus grande attention à l’aube de la rentrée.