Conjoncture

Une année dynamique pour l'immobilier neuf mosellan ?

Après une année 2020 compliquée sur le marché de l’immobilier neuf, avec baisse des réservations et repli de ventes, 2021 a vu des signes positifs se profiler. Une demande dynamique et des taux bas y ont contribué. Dès lors, quid de 2022 ? Sur un marché structurellement pénurique, y aura-t-il assez de logements neufs disponibles, à court ou moyen terme ? Le point et les perspectives en Moselle.

La demande d'immobilier neuf reste importante chez les jeunes.
La demande d'immobilier neuf reste importante chez les jeunes.

La vaccination, la sortie progressive de la situation pandémique et la reprise économique ont rendu les Français plus confiants quant aux opportunités liées à l’immobilier en général et à l’immobilier neuf en particulier. Les Mosellans sont dans cette tendance d’un retour à la confiance en la matière. Malgré la crise de la Covid-19, les primo-accédants n’ont pas différé leur projet d’acheter des actifs immobiliers. En janvier, le nombre de logements autorisés - cumul sur 12 mois - était de 7 200 en Moselle. À titre comparatif avec les années précédentes, quant à ce même mois de janvier, c’est là un niveau supérieur aux permis de construire de logements avant la crise, où l’on oscillait entre 5 000 et 6 000. Il faut tenir compte qu'en 2020, les autorisations avaient beaucoup reculé et de nombreux chantiers n'avaient pu démarrer du fait du premier confinement.

L'envie de neuf est là

Autre paramètre à observer dans l’espace mosellan, le nombre de logements commencés. Avec 5 500 en janvier, l’année 2022 commence sur un ton encourageant. C’est mieux que les crus 2021, 2020 et 2019 (respectivement, 4 300, 4 700 et 4 500). Sous l’effet de la reprise économique, de la baisse des taux de crédits immobiliers et le maintien du dispositif défiscalisant Pinel (ou du super Pinel en 2023), un nombre important d’investisseurs potentiels estiment le moment venu pour se lancer dans un achat d’un bien immobilier neuf. Une chose est certaine, pointée par plusieurs études : la donne se modifie considérablement et tourne le dos à des process antérieurs à la crise. Désormais, 41 % des Français privilégient les maisons avec jardins et terrasses. Ils sont 31 % de plus qu’en mai 2020 à vouloir investir dans des villes de moins de 15 000 habitants. 2022 est amenée à amplifier cette tendance d'une recherche d’un cadre de vie plus environnemental et de secteurs calmes. L’envie d’acheter de l’immobilier neuf est réelle, notamment chez les jeunes.

Promouvoir l'investissement écologique

Le regard sur la surface de plancher des locaux autorisés est aussi parlant, montrant là un élan retrouvé. En Moselle, il a été en 2021 de 549 000 m². Soit + 42,6 % en un an. Avec 40 186 m² en janvier dernier, c’est là l’un des meilleurs chiffres de la décennie. En parallèle, la surface de plancher des locaux commencés dans le département a été l’an passé de 437 000 m². + 96,3 % en douze mois. Avec 27 867 m², janvier 2022 obtient la meilleure performance d’un mois de janvier depuis 2009. Un critère s’impose comme incontournable dans cette dynamique. Les temps présents sont à l’investissement responsable et au respect des normes du développement durable encadrant les constructions nouvelles. Afin d’émettre moins de CO2 et d'engendrer des économies d’énergie, notre pays se dote d’un nouvel arsenal réglementaire : la RE 2020 en ce qui concerne les logements neufs. Elle impacte depuis le début d’année tous les nouveaux bâtiments privés ou publics et autres bureaux. Il faudra en mesurer l’effet dans les mois à venir.