Territoires

Malgré les incertitudes économiques, l’investissement ne fléchit pas en Rives de Moselle

Trouver la quadrature du cercle budgétaire pour les intercommunalités n’est pas chose aisée en ces temps d’incertitudes multiples. Plus que jamais, tout est affaire de maîtrise, d’équilibre, de choix, de bon sens sur les territoires. Cela n’empêche pas une ambition raisonnée. À l’image de la Communauté de communes Rives de Moselle qui vient d’acter plusieurs initiatives fortes en termes d’attractivité économique. Décryptage.

Le siège actuel de l'entreprise Malézieux à Woippy. © DR.
Le siège actuel de l'entreprise Malézieux à Woippy. © DR.

Réuni ces dernières heures à la salle des fêtes de Fèves, le conseil communautaire de la Communauté de communes Rives de Moselle a débattu des 36 points à l’ordre du jour. Sur ce territoire fort de 20 localités et fédérant sur son périmètre géographique plus de 52 000 habitants, les décisions actées par les élus se situent dans un contexte inflationniste jamais vu depuis plus de 40 ans, des coûts de l’énergie exponentiels et qui met à rude épreuve le tissu entrepreneurial local qu’il convient de soutenir dans tous les cas. Ici, comme ailleurs en Moselle, on a vu fleurir de réelles et probantes initiatives pour préserver l’outil économique et les entreprises, depuis les débuts de cette période troublée vécue collectivement depuis les débuts pandémiques. Crise sanitaire à laquelle est venue s’ajouter la guerre en Ukraine.

Ajustements budgétaires contraints

En sus des problèmes socio-économiques récurrents à notre économie hexagonale, comme la pénurie de main-d’œuvre dans beaucoup de secteur d’activité. Au demeurant, un faisceau négatif s'est formé aux conséquences systématiques encore insoupçonnées. Au sein des collectivités territoriales, les ajustements budgétaires sont légion. La Communauté de communes Rives de Moselle n’est pas épargnée, devant compter en plus, avec la reprise des contrats Aquarives. Cependant, l’intercommunalité ne veut pas ralentir ses investissements pour maintenir la qualité de ses équipements. En ce sens, elle a acté l’attribution d’un marché global de performance au Groupement Demathieu Bard pour la réhabilitation de la piscine Plein Soleil de Maizières-lès-Metz, équipement arrivé en fin de vie, mais essentiel dans l’apprentissage de la natation avec plus de 100 classes scolaires (primaires et collèges). Ces travaux entraîneront la fermeture de la piscine jusque début 2024.

Les copropriétés fragilisées et l'opération immobilière Malézieux

Dans un autre domaine, Rives de Moselle souhaite démultiplier ses modalités d’accompagnement pour les 500 copropriétés du territoire, certaines présentant des signes de fragilité. Dans une optique de mise en place d’une stratégie de soutien efficient des copropriétés, trois actions sont proposées d’être mises en place, une à vocation préventive et deux à vocation curative, cela dans le but de répondre aux besoins des immeubles selon leurs difficultés : lancement d’un dispositif de Veille et d’Observation des Copropriétés (VOC) et d’une étude pré-opérationnelle à une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat en Copropriété en Difficulté (OPAH-CD) sur le quartier Kennedy à Maizières-lès-Metz, prorogation de l’OPAH intercommunale en lui ajoutant un volet «copropriétés». Enfin, Rives de Moselle a accueilli avec satisfaction l’acquisition par la SCI Clemenceau d’une assiette foncière d’environ 180 000 m² sur le site de la ZAC Ecoparc Val Euromoselle, à Norroy-le-Veneur, dans la perspective de recevoir les activités du groupe Malézieux (sièges sociaux, bureaux et ateliers des différentes entreprises, musée et centre de formation) pour un prix de cession de 4,680 M€.