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À Metz, METRO France veut pallier les carences en recrutement de l’hôtellerie-restauration

En Moselle, depuis la crise sanitaire, les difficultés de recrutement sont allées croissantes dans les restaurants, cafés et bars. Un phénomène hexagonal. À Metz, METRO France, en lien avec l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) et le Groupement des Hôtelleries & Restaurations de France (GHR), réitère l’opération Place à l’emploi pour venir en aide aux professionnels et leur apporter des solutions concrètes. Rendez-vous le lundi 3 juillet.


Un secteur qui recrute, pas seulement durant la période estivale.
Un secteur qui recrute, pas seulement durant la période estivale.

Ce n’est point un scoop : la restauration manque de bras. Rien de nouveau sous le soleil estival. La pénurie de main-d'œuvre frappe de nombreux pans de l’économie depuis plusieurs mois, quand cela ne se compte pas en années. Ici, la pandémie n’a rien inventé. Mais pour ce secteur de la restauration (et de l’hôtellerie), la crise de personnel a grimpé d’un cran depuis le choc Covid-19. Les deux années de pandémie n’ont pas laissé que des hôtels et restaurants exsangues, elle leur a aussi ôtés quelque 250 000 collaborateurs au niveau national. Aujourd’hui, il en reste une à la conséquence majeure : le manque de personnel criant sur des postes qui semblent avoir vu s’envoler les potentiels candidats.

S'adapter aux attentes des salariés

En Moselle, les besoins en main-d'œuvre de Pôle emploi recensaient pour 2023 près de 2 000 offres à pourvoir sur les métiers de serveurs de cafés restaurants, d’employés polyvalents de la restauration. C'est la partie visible de l’iceberg de cette carence en personnel. Certes, le vivier traditionnel estival des étudiants saisonniers permettra au secteur de souffler un peu. Mais ne résoudra pas le problème sur le fonds. Car, même les candidatures sur la période d’été sont moins évidentes que par le passé. Avec des moyens réduits, restaurateurs et hôteliers s’adaptent tant bien que mal : fermeture un jour de plus dans la semaine, appel au retraités, à la famille… Également, un effectif à flux tendu, c’est souvent une formation ultra rapide pour les nouveaux arrivants. Pas le choix alors que de s’adapter aux nouvelles exigences des salariés. Les jeunes aspirent à vouloir garder du lien social, avoir un week-end libre par mois… Les professionnels se penchent aussi sur les contreparties sur les périodes de coupure. La branche est assurément en mutation dans son process de fonctionnement. Revalorisation, formation... des pistes pour recruter... et fidéliser.

Recrutement en local

Ces adaptabilités à une nouvelle donne suffiront-elles pour séduire de potentiels postulants ? Les initiatives en ce sens se multiplient dans les territoires : forums, job dating… METRO France, premier fournisseur de la restauration en France, avec 99 Halles réparties sur le périmètre hexagonal, a lancé l’an passé la première édition de Place à l’emploi. Il réitère l’opération, en coopération avec l’UMIH et le GHR, le lundi 3 juillet, aux Halles, à Metz, à partir de 8 h. Le temps d’une matinée, jusqu’à 12 h, les Halles METRO et ses partenaires institutionnels, Pôle emploi et Groupement National des Indépendants (GNI), accueilleront un salon de l’emploi pour permettre aux restaurateurs de recruter des candidats sur différents postes. Quelque 35 candidats, sélectionnés par Pôle emploi et Cap emploi, rencontreront des restaurateurs recruteurs. Les postes de cuisinier, chef de rangs, second de cuisine, employé polyvalent en salle et cuisine, commis de cuisine, limonadier, maître d’hôtel et chef de partie font notamment partie des métiers particulièrement en tension. Il y a donc des opportunités à saisir pour les participants… et les entreprises en quête de profils motivés.