Le BTP lorrain construit son avenir

Le BTP lorrain construit son avenir

Ces dernières semaines, Constructys, Opérateur de Compétences de la construction, a mené une large enquête auprès des entreprises lorraines des secteurs du bâtiment et des travaux publics. Objectif : recenser leurs besoins et difficultés en matière de recrutement. Si l’activité de l’artisanat a connu une baisse historique de son activité en raison de la crise sanitaire, ses professionnels ne baissent pas les bras. Au contraire.

En Lorraine, comme ailleurs, les entreprises du BTP ont été impactées par la crise sans précédent liée à la Covid-19. Un choc bien supérieur à celui de la crise de 2009. Ainsi, les mesures occasionnées par le confinement ont entraîné une baisse de – 12 % de l’activité de l’artisanat du bâtiment. Le 2e trimestre a vu la situation se dégrader : – 24 %. À partir d’avril, l’activité a redémarré partiellement. Début juillet, la capacité de production des entreprises était à 85 %. En fonction de l’évolution de la crise sanitaire et de son impact économique, la baisse d’activité annuelle provisionnée se situe entre 15 % et 17 %, soit une perte de 20 000 à 30 000 emplois. Les quelque 8 000 entreprises de Moselle, comme les quelque 5 000 de Meurthe-et-Moselle ne seront pas épargnées. 60 % d’entre elles ont moins de 20 salariés. Pourtant, les dirigeants sont loin de la sinistrose. La majorité veut garder ses salariés et maintenir leurs compétences. Anticiper l’avenir, proposer des solutions concrètes de soutien et de rebond aux entreprises, c’est l’ambition de l’étude de Constructys.

Accompagner l’avenir

Car, si certaines difficultés resteront fortes, d’autres s’estomperont. Au travers d’un document dense et précis sont abordés les besoins en recrutement d’ici au 2e semestre 2021, autour d’une vingtaine de métiers clés de chantier, étendus à l’encadrement et aux fonctions études (métreurs, dessinateurs projeteurs, chargés d’affaires). C’est une constatation récurrente : le secteur BTP-Travaux Publics fait partie des «métiers en tension». C’est précisément ce curseur que l’enquête met en exergue : «Quels sont les métiers pour lesquels vous rencontrez le plus de difficultés de recrutement ? Quelles sont les trois principales compétences les plus difficiles à trouver ?» Temps pour recruter, raisons de ces difficultés, solutions mises en place pour y remédier, leviers de recrutement utilisés, existence de postes en ressources humaines au sein de l’entreprise sont autant d’items abordés. Cette étude sera reconduite régulièrement afin de devenir une balise accompagnatrice pour les chefs d’entreprise.

Laurent SIATKA