La SATT Sayens à l’écoute des marchés

Le plan stratégique 2020-2022 de la SATT Sayens est résolument orienté marché, histoire de répondre aux enjeux d’aujourd’hui et surtout de demain. Crédit photo : Sayens.
Le plan stratégique 2020-2022 de la SATT Sayens est résolument orienté marché, histoire de répondre aux enjeux d’aujourd’hui et surtout de demain. Crédit photo : Sayens.

Forte d’une nouvelle tranche de financement de l’État de 14 M€, la SATT (Société d’accélération du transfert de technologies) Sayens, opérant notamment en Lorraine, va pouvoir continuer et accélérer sa mission de transfert de technologies en articulant les mondes de la recherche, de l’entreprise autour de l’innovation sur des secteurs ciblés et porteurs. Fer de lance affiché : son plan stratégique 2020-2022 résolument orienté marché.

«La souveraineté économique passera par la souveraineté technologique !», Catherine Guillemin, la présidente de la SATT Sayens, accélérateur du transfert de technologies en Lorraine, Sud Champagne-Ardenne, Bourgogne-Franche-Comté (voir ci-dessous) en est convaincue. «Notre mission de transfert de technologies se doit, encore plus aujourd’hui, être orientée vers les marchés porteurs et les filières stratégiques. Plus que jamais notre société a besoin d’une recherche forte et créative qui sait répondre aux besoins et enjeux d’innovation des entreprises», assure la présidente de cette SATT qui vient se voir reconduite par le gouvernement en juin dernier son activité avec une nouvelle tranche de financement de 14 M€. «Notre travail porte ses fruits, nous sommes ravis de la reconnaissance de l’État qui mobilise un nouveau financement pour soutenir l’innovation française et celle de notre territoire.» Intelligence artificielle, énergies propres, cybersécurité ou encore la santé s’affichent comme les cœurs de cible de la SATT avec une approche «deep tech», la fameuse innovation de rupture.

40 % des projets en provenance de Lorraine

Depuis sa création en 2013, Sayens a permis la création d’une vingtaine de start-up dont douze sont issues de projets de maturation. Côté projets, 650 ont été détectés et plus d’une centaine ont bénéficié d’investissement. «40 % des projets sont en provenance de Lorraine qui représentent un poids important de notre activité.» Une activité aujourd’hui renforcée et résolument orientée marché. «Une de nos missions est de permettre la création de valeur économique sur nos territoires. Les chercheurs de notre périmètre académique ainsi que nos collaborateurs (environ deux cents personnes : ndlr) œuvrent au quotidien pour amplifier le transfert technologique de la recherche publique vers les entreprises et la société.» Dans son plan stratégique 2020-2022, Sayens entend nouer et renforcer ses partenariats structurants avec les acteurs de filières stratégiques (à l’image du partenariat conclu avec le Pôle de l’Eau du Grand Est, Hydreos).  «Notre stratégie repose sur l’écoute et l’anticipation des besoins du marché, une organisation mais aussi des process orientés marché pour accroître les réponses aux besoins d’innovation des entreprises et créer des opportunités concrètes pour les équipes de recherche de nos actionnaires, de nos partenaires et de notre territoire.»  Le tout dans une logique d’efficience optimale.

Emmanuel VARRIER

Sayens à la loupe

650 projets d’innovation détectés depuis sa création en 2013 ! 21 M€ investis dans 108 projets. 61 contrats de licence générant 2 M€ de revenus. 22 start-up créées. Près de 400 projets en portefeuille et 6 M€ de CA pour son activité «Recherche & Développement Partenariats» (avec notamment l’Université de Bourgogne et Agrosup Dijon). La SATT Sayens affiche un bilan plus que positif. Sa mission ? Faire émerger les résultats scientifiques prometteurs, les transformer en innovations répondant aux besoins des entreprises et du marché. Ses principaux actionnaires sont : Agrosup Dijon, École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques – ENSMM, l’Université de Franche-Comté, l’Université de Lorraine, l’Université de Bourgogne, l’Université de technologie Belfort-Montbéliard, l’Université de technologie de Troyes, CNRS, INSERM, l’État opéré par Bpifrance.