45-8 Energy : Levée de fonds de 1,3 M d’euros

Nicolas Pélissier, fondateur de la start-up messine 45-8 Energy.
Nicolas Pélissier, fondateur de la start-up messine 45-8 Energy.

1,3 millions d’euros. C’est le montant de la première levée de fonds réalisée par la start-up messine 45-8 Energy pour mener à bien ses projets. Une idée en tête : valoriser un hélium local et géré en circuit court pour réduire l’impact écologique de la filière.

La start-up messine 45-8 Energy, pilotée par Nicolas Pélissier et Benoît Hauville, souhaite poursuivre son ambition de produire de manière éco-responsable un hélium français et géré en circuit court d’ici 2023. Pour y tendre, elle vient de procéder à une première levée de fonds de 1,3 millions d’euros réalisée auprès de 14 investisseurs européens. Fondée en 2017 et forte de 6 collaborateurs, la start-up 45-8 Energy a déposé son premier permis d’exploration sur une zone de 251 km² dans la Nièvre, encore en phase d’instruction par les institutions concernées. « Ce premier tour de table va nous permettre de mener à bien les travaux engagés sur ce permis mais aussi d’accélérer le développement d’autres projets d’exploration en France et en Europe et d’initier des projets de R&D nécessaires à l’exploration et à la production de l’hélium » confient les responsables. C’est à travers une approche innovante et éco-responsable en faveur de la transition écologique que l’entreprise inscrit son développement. « Ce premier projet pilote vise à capter et valoriser un gaz riche en hélium et en gaz carbonique s’échappant naturellement en surface via des sources thermo-minérales et une faille géologique importante du secteur ». Cette prise de conscience aux enjeux environnementaux a été à l’origine de la création de la société. « Nous sommes partis du constat que 100 % de l’hélium consommé en Europe de l’Ouest est importé des Etats-Unis, du Qatar et de l’Algérie à grands frais énergétiques. En 2018, cela représentait 31 millions de mètres cubes, le deuxième marché mondial avec près de 19 % de la consommation. Nous avons décidé de tenter de satisfaire localement un marché dans le besoin et ainsi réduire drastiquement l’impact écologique de la filière. Cette démarche se justifie d’autant plus dans le contexte actuel de pénuries répétées d’hélium, d’accroissement de la demande et d’augmentation continue du prix (multiplié par plus de trois en moins de 5 ans) ».