AGRICULTURE De coup dur en coup dur

Après une année 2016 difficile, les six premiers mois de 2017 laissent présager une situation
Après une année 2016 difficile, les six premiers mois de 2017 laissent présager une situation

Après une année 2016 difficile, les six premiers mois de 2017 laissent présager une situation

Dans sa dernière note de conjoncture sur le secteur de l’agriculture en Meurthe-et-Moselle et en Meuse, le cabinet Cerfrance Adheo mettait en avant une année 2016 marquée par la «déception». Les conditions climatiques actuelles laissent présager que 2017 devrait être dans la même veine.

Les sols ont soif, les bêtes ont faim ! La quasi-totalité des agriculteurs de la région le constatent. Après une année 2016 plus que difficile où le surplus d’eau a entraîné des pertes sèches, c’est aujourd’hui les conditions climatiques étouffantes qui laissent présager une mauvaise année 2017. En Meurthe-et-Moselle et en Meuse, si l’on se base sur la dernière note de conjoncture du cabinet Cerfrance Adheo (parue mi-juin) cela serait la cinquième année défavorables pour le secteur. «Trois années défavorables (2013, 2014 et 2015) ont succédé à trois années favorables (2010, 2011 et 2012). Depuis dix ans, il n’existe plus aucun cycle fondé. La campagne 2016 laisse aujourd’hui place à la déception», note le cabinet.

Fluctuation des marchés

En plus des risques climatiques, encore un peu plus pour l’année en cours avec des conséquences dramatiques sur les volumes produits, les risques économiques liés à la fluctuation de nombreux marchés impactent sur les prix de vente. «Quel que soit le système d’exploitation, le revenu 2016 plonge pour atteindre, dans le meilleur des cas, un revenu nul. Le système céréalier connaît des variations annuelles de revenus extrêmes (43 K€ en 2010 et 12 K€ en 2016). Les résultats des activités d’élevage sont quant à eux moins variables.» Seule note d’optimisme : «certains agriculteurs tirent leur épingle du jeu en travaillant sur leurs fondamentaux économiques.» Reste qu’avec les conditions enregistrées pour les six premiers mois de l’année, la capacité d’un exploitant à piloter son entreprise dans un contexte instable a tout de même ses limites.